Ne pas prendre de risques du tout est le plus grand risque.
Les actions sont encore plus sûres" que les obligations - cela dépend de la perspective, c'est que nous montre l'étude d'AllianzGI portant sur le comportement des actions sur le très long terme.
Aux États-Unis entre le 01/ 01/ 1871 et le 31/12/2015, le S&P500 est passé de 4,44 à 2 071.18 points soit une augmentation (nominale) d'environ 4,33%. Par an. Si nous ajoutons les dividendes réinvestis comptant pour une bonne moitié 4,4%, le total de la croissance est de 8,7% par an.
Si nos arrière-arrières grands-parents avaient investi 100 $ dans un portefeuille d'actions, nous aurions hérité aujourd'hui d'un portefeuille de 18 millions de dollars.
La volatilité annuelle des actions fluctue entre -38% en 1932 et +67% en 1862, à titre de comparaison les obligations d'état ont connu leur plus grande perte -22% en 1864 et le gain le plus élevé +35% en 1982.
Le risque ne peut pas être éliminé, mais on peut le maîtriser, au plus l'horizon de temps est grand au moins le timing d'achat des actions est important.
Quelqu'un qui aurait laissé dormir un portefeuille d'action pendant 5 ans aurait subi une perte sur 36 périodes en 215 ans et seulement 16 fois pour une période glissante de 10 ans.
Sur 5 ans dans le pire des cas 1916-1921 la perte moyenne aurait été de 11% et dans le meilleur des cas un gain moyen de 27% 1924-1929. Un placement en obligation d'état aurait subi une perte de 10% dans les années 1914-1919 et 1976-1981.
Sur des périodes de 10 ans ou plus, un investissement en actions est plus sûr qu'un investissement en obligation.
Sur une période glissante de 10 ans, les périodes de rendement négatif pour les actions sont moins importantes que pour les obligations d'état à long terme et les bons du Trésor à court terme.
La meilleure période de 10 ans pour l'investisseur en action, 17% en 1949-1959 et la plus mauvaise période 1911-1921 et 1965-1975 -4%.
Si nous étendons notre horizon à 30 ans, sur toutes les périodes glissantes l'investissement en actions est positif en moyenne de 6,95% hors inflation, durant la plus mauvaise période 1903-1933 le gain annuel est de 2,81% et durant la meilleure période, 1857-1887, de 10,6%. Durant la période la plus récente 1985-2015 le gain est de 7,9% en terme réel.
Les investisseurs qui ont opté pour des T-Bills pour la période de 1923 à 1953 et les périodes suivantes jusqu'en 1980 ont subi une perte de pouvoir d'achat. Même chose pour les investisseurs en obligation d'état pour les périodes de 1934 à 1965 et les suivantes jusqu'en 1985. La perte maximale de -1,75% pour les bons du Trésor a été atteinte durant la période 1933-1963 et pour les obligations -2% durant la période 1950-1980. Le gain maximum pour un placement à court terme 7,57% a été atteint pendant la période 1814-1844, en obligation le maximum 7,44% a été atteint plus récemment 1981-2001.
Sur le long terme, et en gardant à l'esprit que l'inflation va ronger votre pouvoir d'achat, il est plus risqué d'investir dans des bons à court terme ou des obligations que dans des actions. Dans le contexte actuel de faible taux d'intérêt, de taux négatif, ce risque est encore renforcé.
La prime de risque moyenne durant ces 215 ans est de 3,7%, elle a atteint son plus bas niveau -0,4% entre 1981 et 2011 en revanche elle atteignait 11% entre 1943 et 1973.
Durant la période 1970-2015 le rendement des actions a été au niveau mondial de 9,44%:
- 9,80 pour les États-Unis
- 10,06% en Europe
- 8,44% en Allemagne
- 10,93 en Grande-Bretagne
- 9,99% en France
- 8,07 en Italie
- 6,95% au Japon
- 9,37% dans le Pacifique
- 5,71% dans les marchés émergeant (1996-2015)
- 5,37% en Asie hors Japon (1996-2015)
- 7,95% en Amérique Latine (1996-2015).
En terme réel le Royaume-Uni avec 11% à eu la meilleure performance et le Japon la moins bonne avec 7%, depuis 1996 les pays émergeant ont une performance de 7%.
Au cours des 45 dernières années, mondialement, le rendement est avant tout dû à la croissance du bénéfice par action, 6% soit les 2/3 du total et 1/3 restant pour les dividendes 3%. Dans le passé l'Europe a eu un rendement du dividende plus élevé de 4%, en 2015 le rendement du dividende reste toujours plus élevé en Europe 3% contre 2% en Amérique du Nord.
Sur le long terme , et en gardant à l'esprit que l'inflation va ronger le pouvoir d'achat pour les investisseurs qui veulent préservé ou augmenté leur pouvoir d'achat le plus grand risque n'est pas d'investir en actions, mais d'investir en bons du Trésor ou en obligation, ce risque est encore accrût par la persistance des faibles taux d'intérêt. En revanche les actifs réels tels les actions continueront à surperformé d'autant plus que la prime de risque est toujours attrayante. Les investisseurs doivent au-delà de l'incertitude actuelle, au moment de décider de leur stratégie d'allocation d'actifs à long terme, être conscients du potentiel à long terme des actions.Par Patrick VB.
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