©Agnès Brezephin
« L’imaginarium » d’Agnès Brézéphin révélé lors de l’exposition « Lettre à Suzanne » est de ces rencontres magiques et féériques où il vous est donné de pénétrer dans l’univers onirique et précieux, d’une artiste fine, sensible, subtile, tout simplement sublime.
Son travail sur des photographies retravaillées, totalement réinventées , par la force de traits, de pointillés, de sillons, la finesse de la couture, de fils tendus, entrelacés, emmêlés, l’usage de couleurs profondes, intenses, explosives, forme une fresque romanesque de vies qu’il est possible de réinterpréter à l’envie.
La délicatesse du papier de soie, froissé, plié, plissé, tranche avec les photographies, qui semblent d’un premier abord , torturées, martyrisées par des aiguilles et piquent au vif la curiosité et l’imaginaire du spectateur.
©Agnès Brezephin
Ses poupées de chiffon à l’expressivité si puissamment exaltée, semblent s’animer et vous étourdissent de leur bouillonnante vitalité.
La lumineuse noirceur de ses vanités, rayonnent et suscitent une fascination jubilatoire, de même que ses globes qui paraissent figurer des scènes de vie fantasmagorique.
©Agnès Brezephin
A la faveur d’une exposition, d’un voile de pudeur dénudé à propos, il est de ces bonheurs de se laisser capter, happer, transporter, dans un macrocosme, tourbillonnant, protéiforme, mythique, exaltant, stimulant, passionnant qui vous propulse dans l’univers unique et tellement singulier d’une Artiste, Agnès Brézéphin qui a la générosité de dévoiler les étourdissantes circonvolutions de son imaginaire où la rêverie confine à l’émerveillement.
Yasmina Lagin
Avril 2016