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François Hollande sur la tombe du soldat inconnu I ©Lionel Bonaventure / AFP
François Hollande a déposé une gerbe au pied de la statue du Général Charles de Gaulle -principal dirigeant de la Résistance française durant la seconde guerre mondiale- en bas des Champs-Elysées, avant de remonter en voiture la célèbre avenue. Le public était clairsemé, peut-être découragé par les mesures de sécurité drastiques... Le chef de l’état a ensuite rejoint les membres du gouvernement et des personnalités politiques, tel Nicolas Sarkozy, près de l'Arc de triomphe où il a ravivé la flamme du Soldat inconnu. "La guerre, on pourrait penser que c'est de l'histoire, hélas elle est aussi à nos portes, en Syrie, en Irak, au Sahel", a commenté le président sur la chaîne France 2, regrettant aussi que l'Europe soit aujourd'hui "menacée par la dislocation, par l'oubli". Esprit de RésistanceCette cérémonie du 8 mai, "ce n'est pas le souvenir, c'est l'avenir que nous avons à faire ensemble"a déclaré le président. Nicolas Sarkozy, qui devrait se présenter à la primaire de son camp après l'été, a confié que cette cérémonie est "un symbole d'unité nationale". Manuel Valls a lui estimé que l'"esprit de Résistance" devait encore "nous inspirer" dans "des moments où l'histoire tragique s'invite, comme en 2015 avec la menace terroriste". La France a été frappée l'an dernier par une série d'attentats meurtriers menés par des commandos jihadistes particulièrement organisés.Le pays redressé ?Le président a défendu son bilan, comme il le fait depuis quelques semaines. "Nous avons bien redressé le pays depuis quatre ans, je fais en sorte qu’il y ait un certain nombre de redistributions, dans la maîtrise de nos finances publiques"; François Hollande est même favorable à "un soutien à des catégories qui ont participé à l’effort". "Je veux que les Français soient fiers de leur pays, se disent que nous avons une belle et grande histoire, que nous avons fait des efforts pour être encore plus respectés, que nous avons une parole qui porte". Chômage, impôts, croissance... on se demande si le chef de l'état ne rêve pas éveillé. La situation de l'économie française et sa position au regard de ses voisins européens reste toujours fragile. Devenue sixième puissance européenne et neuvième économie du monde à en croire le FMI, la France s'est-elle vraiment redresser ? L’avenir nous le dira. Pour l"heure, "la seule information que je peux vous donner, c’est que je serai là le 8 mai prochain", a ironisé François Hollande. JB-M