Je n'avais pas encore lu de titres issu de la collection « Les Grands Peintres » des éditions Glénat et 2016 a été l'occasion de faire connaissance avec elle et un titre paru en janvier dernier sur un des plus illustres peintre au monde, Vincent Van Gogh.
Plus qu'un biopic complet sur la vie et l'oeuvre du peintre à l'oreille coupée, Michel Durand trousse une fiction d’un épisode précis de la vie du peintre hollandais , et nous plonge en 1890. alors que Vincent Van Gogh s’est installé à Auvers-sur-Oise ( ville que je connais bien pour y avoir vécu longtemps à coté dans ma jeunesse depuis plusieurs mois et que sa belle soeur la femme de Théo, le célèbre frère de Vincent atteint d'une gravet maladie, vient le rejoindre là bas.
L'auteur nous transporte dans l’expressionnisme de la fin de l’œuvre de Van Gogh, et nous montre ce dernier comme un manipulateur qui a simulé et trompé son mode tout le temps : ses crises d’épilepsie, ses tentatives de suicide, l’épisode de l’oreille tranchée, sa folie présumée... tout cela ne serait que mise en scène.
Michel Durand nous immerge dans la folie plus ou moins volontaire de Vincent Van Gogh et les répercussions dévastatrices qu'elle a sur ses proches.
Il réussit à mêler faits historiques et familiaux averés et interprétation personnelle des derniers jours de l’artiste qui peuvent apporter un complément idéal au Van Gogh de Pialat. Coté illustrations, on est pas loin de Munch ou du fauvisme avec des paysages aux perspectives mouvantes, et des personnages aux figures déformées, qui correspondent bien à l’esprit torturé du peintre de Van Gogh
Par ailleurs, un mot sur les couleurs d'Alexandre Boucq vives et chatoyantes, qui contribuent de mettre en valeur les décors mouvants et particulièrement graphiques choisis par Michel Durand. du dessinateur.
Un point de vue personnel et interessant à conseiller à tout le monde, même à ceux qui pensaient tout connaitre de Van Gogh...