Face à leur refus d'obtempérer, un membre d'une milice citoyenne a tiré une flèche empoisonnée avec son arc, tuant instantanément la frontalière quarantenaire qui était effectivement vêtue d'une veste-suicide. L'adolescente qui l'accompagnait a déclenché sa bombe et péri sans causer de victimes.
Quelques mois plus tôt, j'avais longuement évoqué « l'efficacité low-tech des comités de vigilance anti-terroriste »du nord-Cameroun qui interceptent chaque semaine plusieurs tentatives d'attentats-suicides commis par Boko Haram. Ces comités ne manquent jamais d'arcs, de flèches et de pistolets / fusils artisanaux d'abord destinés à la chasse, et bénéficient de l'appui politique, logistique et financier du gouvernement camerounais.
Depuis mi-2015, la secte djihadiste a subi de lourdes pertes face aux opérations plus ou moins coordonnés des armées du Nigéria, du Cameroun, du Tchad et du Niger, et est confinée à la défensive, au vol de bétail et aux attentats-suicides.