Les marques continuent à courir après des “communautés”. Le fait est que toutes les marques ne peuvent en disposer, ni ne peuvent en créer.
Une communauté implique un lien extrêmement fort autour de valeurs; une forme de spiritualité, de reliogisité même ! Aristote liait une communauté à un territoire, à une notion de quasi autarcie. Le territoire digital d’une communauté “en ligne” s’exprime d’ailleurs très souvent sur un canal de prédilection : un forum autour d’un artiste ou d’une passion; un groupe sur Facebook; les “Little Monsters” de Lady Gaga sur une plateforme où il est nécessaire de s’enregistrer.
Il est peut-être plus intéressant pour les marques de créer des mini-sociétés : une reconnaissance des libertés des consommateurs, moins “captifs”; la création de liens diffus, souples, avec des droits et des devoirs et quelques grands moments communs.
Les missions du community manager ne seraient plus de courir après une attention quotidienne d’un vivier de fans ou de followers, mais peut être d’être un créateur de politeia, un sens commun plutôt qu’une vie commune.
Cette envie de société pourrait règler le problème de l’attention des consommateurs connectés, rare donc chère, mais aussi d’inventer un nouveau rapport au salariat en lui préfèrant celui de “membership”, plus ouvert.