La police de Los Angeles débloque seule un iPhone 5s

Nous l'avions déjà traitée dans un précédent article, mais c'est l'affaire de l'année. La police de Los Angeles aurait débloqué un iPhone 5s quand le FBI assurait qu'il ne pouvait pas le faire sans l'aide d'Apple.

Après la fusillade de San Bernardino, qui a provoqué la mort de 14 personnes, le FBI a sommé Apple de lui fournir un moyen d' unlocker l'iPhone 5c d'un des tireurs. Apple, voulant protéger ses utilisateurs, a catégoriquement refusé. Certains disent que c'est avec l'aide d'une start-up israélienne, Cellbrite, que le FBI a pu unlocker l'iPhone. Le FBI, quant à lui, a démenti cette information, indiquant que c'était en réalité avec l'aide de " hackers professionnels ". Il semblerait en fait que le FBI n'ait jamais eu besoin réellement de l'aide d'Apple, mais que cette demande était plutôt un moyen pour lui de créer une backdoor pour pouvoir décrypter n'importe quel téléphone selon son bon-vouloir.

Un article (en anglais), récemment publié sur 9to5mac, indique que le LAPD, le service de police de la ville de Los Angeles en Californie, aurait réussi à unlocker un iPhone 5s, appartenant à April Jace, la femme de l'acteur Michael Jace (Julien Lowe dans la série The Shield), qui est accusé de son meurtre, une affaire qui remonte à mai 2014. Ce débloquage n'est pas une bonne nouvelle pour Apple, qui voit son mode de cryptage être à nouveau remis en question. Mais, contrairement au cas de San Bernardino, l'iPhone d'April Jace fonctionnerait peut-être sous iOS 7. Or, de nombres failles de sécurité ont été bouchées entre l'iOS 7 et le 9. Pour autant, cette nouvelle vient remettre en question la sincérité du FBI. Si le LAPD, une structure locale peut le faire, alors il est quasiment impensable que le FBI, la police fédérale, ne soit pas en mesure de le faire aussi.

Le pire étant que cet iPhone aurait été débloqué pendant la période où le FBI déclarait qu'il ne pouvait pas le faire sans l'aide d'Apple, ce qui vient sérieusement discréditer sa position. Cette affaire, maintenant terminée, avec le retrait de la demande du FBI, permet de poser la question de la vie privée par rapport aux institutions gouvernementales. De plus en plus, ces institutions se permettent de faire passer en catimini des lois et décrets qui mettent en danger les droits de chacun. Tout cela ne se passe pas qu'aux Etats-Unis : n'oublions pas qu'en France, une loi sur le renseignement a été votée en 2015.