En effet, l’artiste est, officiellement, une femme depuis quelques mois, quand bien même elle (il) s’était toujours considéré comme telle. Un transgenre.
Bref, une digression utile pour cerner ce changement de dénomination, Anohni étant, au final, rien d’autre qu’un nouvel aspect, une évolution de la musique de cette artiste.
Si elle avait annoncé que les fans d’Antony And The Johnsons seraient troublés par le changement de style, j’avouerai que, pour ma part, je ne le trouve pas si brutal.
Les deux premiers singles, « 4 degrees » et « Drone bomb me », qui ouvrent l’album, avaient bien anticipé nos attentes. Le travail de Oneohtrix Point Never et Hudson Mohawke (en autre connu pour ses collaborations avec un certain Kanye West) est effectivement déroutant pour les non avertis. Mais si la musique électronique vous était déjà familière. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que l’on peut entendre Antony/Anohni accompagné de musique électronique : que ce soit avec Hercules And The Love Affair ou Björk, déjà, on ne peut être surpris.
Hopelessness fait du bien, et renouvelle profondément la musique de cette artiste qui, autrement, aurait commencé à stagner dans un style trop cloisonné. Alors que, dorénavant, il semble évident que toutes, absolument toutes les portes seront ouvertes pour elle. Quant à sa voix, on ne se plaindra décidément jamais : c’est un pur régal !
Peu importe que ce soit un homme ou femme qui chante. Moi, j’adhère, plus que jamais. Et puis, ce visuel, quelle claque !
Jusqu’aujourd’hui, j’écoutais les albums de Antony And The Johnsons, le dernier, que j’ai encore besoin d’approfondir, ou le premier, que j’ai longtemps délaissé tant les deux suivants, les deux albums ayant fait découvrir le groupe à travers le monde. À partir d’aujourd’hui, une page se tourne, je vais me délecter de Hopelessness au moins jusqu’en début d’année prochaine. À bon entendeur !
(in heepro.wordpress.com, le 06/05/2016)
_______
Voir aussi :