Le n° 50 du magazine Citrouille, qui paraît le 20 juin, propose un dossier portant sur le roman pour ados. A l'occasion de l'anniversaire de la revue, la rédaction met ce dossier en ligne, et invite à participer à un forum.
J'ai lu attentivement l'article de José Lartet-Geffard (qui parle de subterfuge et d’hypocrisie parce que la loi obsolète de 49 n’est pas mentionnée dans les ouvrages de la collection Exprim – c’est assez édifiant…) et celui d'Ariane Tapinos portant sur le roman d'Antoine Dole, Je reviens de mourir (la libraire l'accuse - on ne sait plus s'il est question du roman ou de l'auteur... - de misogynie et d’« étalage malsain et largement fantasmagorique »).Cet article, en particulier, m’inspire plusieurs remarques. Chacun est en droit de ne pas aimer un roman. Mais faut-il dans ce cas adopter des points de vue et des critères aussi réducteurs pour en parler ? Pourrait-on aussi se pencher sur la langue, l'écriture, l'architecture narrative ? Et pas seulement sur les "messages", ou les "thématiques" ? Ou sur le caractère (soi-disant) transgressif (voire "pornographique" - dès qu'il est question de sexualité décrite crûment) de l'ouvrage ? Certes, les prescriptrices citées ci-dessus sont dans leur rôle : déconseiller un roman qui, potentiellement, sera lu par des "adolescents" (13, 15, 17 ans ???) et qui représenterait un "danger" pour ces derniers (c'est du moins ainsi que je comprends et interprète les articles lus).
On peut aussi se demander si les auteures de ces papiers ne confondent…