Qu’il est difficile de donner un peu de public à un blog, mon principal a une centaine de lecteurs, celui consacré à Argenteuil trouve plus difficilement son public, ou alors à l’occasion d’évènements, que je relate, et que les moteurs de recherche parviennent à trouver parce qu’il y a un contexte favorable à cette recherche. Il semble que rien ne concourt à valoriser les blogs, alors même que les medias retirent leurs billes d’internet, en l’absence de modèle économique.
Je me pose des questions sur nos medias sociaux, pourquoi autant de gens passent leur temps sur facebook à regarder, et transférer des videos de chats, transformant un media d’exception, en produit dérisoire ? A quoi cela sert, que de donner autant de moyens à des gens, qui, finalement n’ont rien à y dire ?
Ce qui se passe dans ma ville relève de questions plus générales, sommes-nous encore capables de débattre sereinement des sujets de société ?
Parfois, je me dis que je suis parmi les derniers indiens en banlieue, et que les municipalités font des efforts pour conserver un environnement aux « vieux blancs » en subventionnant certains lieux de promenade, des restaurants à la française, des films d’art et d’essai, des jardins calmes où l’on peut lire, pour leur conserver quelques repères, un peu comme ces alzheimers que l’on installe dans des appartements « vintage » au style des années 60 et 70, ce qui réveille en eux quelques souvenirs structurants. Il s’agit d’une œuvre humanitaire en quelque sorte, une volonté de préservation des derniers autochtones, comme dans une réserve indienne.