Pour étudier les défis de la protection des réfugiés dans le contexte des flux migratoires mixtes, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés organise une conférence régionale sur la Protection des réfugiés et la Migration internationale à Sana’a, au Yémen, les 19 et 20 mai. Cette conférence fait suite au Dialogue du Haut Commissaire sur les défis de la protection instauré à Genève en décembre 2007.
Derrière les titres dramatiques et les images choquantes de migrations humaines qui sont diffusés dans les médias (voir galeries de photos), se cachent des histoires individuelles de courage, des tragédies et de la compassion (cliquez ici). Même si les réfugiés et les migrants utilisent les mêmes itinéraires et les mêmes modes de transport, ils ont des besoins de protection différents (cliquez ici pour les questions fréquemment posées et la documentation).
Les facteurs ayant contribué à l'intensification de la migration internationale incluent la mondialisation et les disparités croissantes des conditions de vie, à la fois dans et entre les pays. Parmi les personnes en mouvement aujourd'hui, nombreuses sont celles qui recherchent de nouvelles opportunités en termes d'emploi ou d'éducation. D'autres veulent rejoindre des membres de leur famille et d'autres encore fuient la persécution, le conflit ou les violences aveugles dans leurs pays.
Alors que les réfugiés et les demandeurs d'asile ne représentent qu'une petite partie de ces mouvements globaux de personnes, ils voyagent fréquemment aux côtés des migrants. Ces mouvements sont qualifiés d'« irréguliers », car les personnes qui se déplacent ne disposent généralement pas des documents nécessaires et utilisent des points de passage frontière interdits. Par ailleurs, des trafiquants d'êtres humains sont souvent impliqués.
Il arrive fréquemment que les gens entreprennent ces déplacements au péril de leur vie et soient contraints de voyager dans des conditions inhumaines. Ils sont aussi exposés aux risques d'exploitation et d'abus. Les Etats considèrent ces mouvements comme une menace à leur souveraineté et à leur sécurité. Et pourtant, pour certains, c'est parfois la seule façon pour échapper à la guerre et aux persécutions.
Tout en reconnaissant que les contrôles aux frontières sont essentiels pour combattre la criminalité internationale, y compris le trafic d'êtres humains, l'UNHCR souligne la nécessité de mesures de sauvegarde pratiques en terme de protection, afin que ces contrôles ne soient pas appliqués de manière aveugle ou disproportionnée et qu'ils n'amènent pas à l'expulsion de réfugiés vers leur pays d'origine, où leur vie ou leur liberté pourraient être mises en danger.
L'UNHCR travaille avec les gouvernements du monde entier pour les aider à répondre à certains de ces défis de manière cohérente et concrète. Par exemple, le plan en 10 points établi par l'UNHCR détermine les secteurs principaux dans lesquels une action est requise pour répondre aux problèmes des flux migratoires mixtes et irréguliers dans les pays d'origine, de transit et de destination.
source :http://www.unhcr.fr/cgi-bin/texis/vtx/asylum