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Ces mesures adoptées le mercredi 27 avril 2016 portent un coup d’arrêt au droit d’asile. Les titres de séjour des nouveaux entrants seront limités à trois ans, et la situation dans le pays d’origine sera réexaminée pour chaque demande de renouvellement. Les conditions du regroupement familial seront également durcies, et les réfugiés qui ne correspondent pas aux conditions d’attribution du droit d’asile pourront être renvoyés dans l’heure.
Mais la mesure la plus contestée offre la possibilité de mettre en place un "état d’urgence migratoire", dans le cas ou l’afflux des réfugiés serait tel qu’il constituerait une menace à l’ordre public. Dès lors, l’Autriche pourrait rétablir les contrôles routiers et ferroviaires à ses frontières avec contrôles d’identité systématiques. L’armée et la police se sont chacune vues confier une enveloppe de plus d’un milliard d’euros pour faire face à la crise. De plus, le gouvernement vient d’annoncer la construction d’une barrière de 370 mètre de long au niveau de col du Brenner, axe majeur de la frontière austro-italienne.
Avec 90.000 migrants accueillis en 2015 pour un pays de 8,5 millions d’habitants, l’Autriche est, derrière la Suède, le deuxième pays d’accueil européen en pourcentage de sa population. En 2016, elle a annoncé sa volonté de n’en accueillir que 37.500. Le second tour de l’élection présidentielle qui aura lieu le 22 mai 2016, annonce une campagne d’entre-deux tours focalisée sur la question migratoire.