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La libéralisation du transport autocars se fait sentir dans les Ardennes

Publié le 05 mai 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! C'est l'un des effets les plus visibles de la loi Macron votée et promulguée pendant l'été 2015: le transport inter-cités en autocar est en plein boom. Même les Ardennes, territoire à majorité rurale, ne font pas exception et profitent notamment de l'intensification des allers-retours avec la capitale, située à à peine deux heures de route.
La société Jacqueson Tourisme a ainsi "triplé son offre" depuis le 28 mars 2016, en passant de "quatre à douze allers et retours par semaine" comme l'explique avec fierté son directeur général, Bertrand Jacqueson.

Si le taux de remplissage a légèrement baissé – conséquence logique de la multiplication des trajets disponibles - le patron de l'entreprise ne s'en fait pas et explique "être en train de le reconstituer". Les ventes sur le trajet Rethel-Paris ont d'ailleurs doublé depuis ce triplement de l'offre et aux clients historiques s'y ajoutent de nouveaux comme les étudiants.

Différentes raisons peuvent expliquer l'attractivité du transport par autocar selon Bertrand Jacqueson "Ceux qui abhorrent le métro préfèrent l'autocar au train, pour les trois arrêts proposés à Paris: Bercy, Hôtel de Ville et Opéra". En outre, le car peut plaire à "ceux qui s'y prennent trop tard pour acheter un billet de train" ou encore "ceux qui cherchent à voyager pas cher". Le prix semble en effet l'argument numéro un du transport par autocar puisqu'avec 23€ l'aller-retour Rethel-Paris, même le covoiturage est concurrencé.

L'offre a aussi gagné en flexibilité à l'image de la possibilité offerte aux clients de réserver par l'intermédiaire de leur smartphone ou d'échanger leurs billets. Un bémol demeure néanmoins et pas des moindres: le transport inter-cités en autocar, s'il est en plein essor, n'est pas encore rentable. Comme l'explique Monsieur Jacqueson, "à ce jour, la plupart des cars Macron ne tournent pas avec plus de cinq passagers". Patience donc, même si il affirme "avoir de loin le meilleur taux de remplissage sur ce marché".

Comme le train ou le covoiturage avant eux, il faut que le transport par autocars rentre dans les mœurs, certains ayant toujours une mauvaise image de ce moyen de transport. Nul doute cependant, vu les débuts prometteurs, que les lignes d'autocar ont de beaux jours devant elles.


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