Les chercheurs du Wellcome Trust Sanger Institute (Cambridge), du Cambridge University Hospitals NHS Foundation Trust, de la Lund University et d’autres instituts de recherche dans le monde, ont prélevé des échantillons de cellules cancéreuses chez 560 patients atteints de cancer du sein (556 femmes et 4 hommes) et ont comparé l’ADN des cellules cancéreuses avec l’ADN de cellules saines. Au total, l’équipe a examiné en détail plusieurs milliers de mutations présentes dans chacun des génomes de ces 560 cas, et aboutit ainsi à une description quasi-complète des changements d’ADN dans le cancer du sein. Précisément, les chercheurs identifient ainsi :
· 93 gènes mutés dans les cellules cancéreuses capables d’induire le tissu sain à devenir cancéreux,
· 5 de ces gènes (MED23, FOXP1, MLLT4, XBP1 et ZFP36L1) étaient jusque-là inconnus,
· 10 de ces gènes, particulièrement susceptibles de muter, concentrent à eux-seuls 62% des cancers.
· 12 ensembles de gènes ou signatures génétiques apparaissent ainsi liées au cancer du sein,
· 7 autres apparaissent liées à d’autres types de cancer.
Des données qui vont certainement permettre de mieux personnaliser encore les traitements de ce cancer, en ciblant, pour chaque patiente, les mutations responsables. Cependant, il est important de se rappeler qu’être porteur de certaines de ces mutations implique un risque et non une certitude de développer un cancer. D’autres recherches restent nécessaires et il faudra encore plusieurs années avant de voir les applications cliniques de ces travaux, cependant c’est une grande étape pour une médecine de précision des cancers qui vient d’être franchie.
Source:Nature May 2 2016 doi:10.1038/nature17676Landscape of somatic mutations in 560 breast cancer whole-genome sequences
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