Pourquoi j'ai pas mange mon pere - 0/10

Par Aelezig

Un film de Jamel Debbouze (2015 - France, Italie) - animation motion capture

Jamel se la pète... et m'exaspère.

L'histoire : Des singes en motion capture. Qui crient et qui papotent.

Mon avis : Alors là... Il me semble que les critiques n'étaient pas top, mais j'aimais bien Jamel autrefois, et je ne pensais pas qu'il pondrait un truc aussi nul. En plus je me souviens de la promo. Le garçon est désormais accueilli sur les plateaux télé comme s'il était le roi du Maroc (son super pote, excusez-moi du peu...) et les journalistes rient avant même qu'il ait ouvert la bouche. Ca m'énerve ! D'autant que ce qu'il dit n'est plus aussi drôle qu'autrefois... Comme ce film le démontre.

D'abord les dessins ne sont pas tip top. On est désormais habitué à une précision de la mort qui tue, et là on dirait des Kiki (vous vous souvenez, les vieux, le Kiki de tous les Kikis ?). Le décor est à peu près toujours le même. Et surtout on ne comprend rien (de toutes façons, faut pas s'affoler non plus, ça n'a rien de très philosophique...), les personnages parlent à toute vitesse, tout est extrêmement bruyant, on ne capte rien ! Et si on regarde juste les images... ben il semble qu'il ne se passe rien d'intersidéral. Le truc habituel, le mec chétif qui finalement est le plus intelligent du monde et sauvera l'humanité, tellement qu'il est fort dans sa tête pour savoir ce qui est bon pour les autres. Narcissique et prétentieux. Le néant absolu.

Pas d'humour, même les gosses ne rient pas, je suis sûre. Y a juste des singes qui dégringolent, ça peut éventuellement les faire marrer... Quant à Louis de Funès, que l'on imite dans le film, il faut déjà avoir un certain âge pour apprécier la caricature.

Jamel "incarne" bien sûr le héros, accompagné de son épouse, la journaliste Mélissa Theuriau... Affaire de famille. La prochaine fois, il nous mettra les zenfants. Il commence sérieusement à me gaver, ces riches qui font croire qu'ils n'ont pas le melon, et qu'ils l'ont quand même, et qui se permettent de nous donner des leçons de morale à deux balles.

Et ce titre ? Il paraît que c'est en référence au roman dont le film s'inspire : Pourquoi j'ai mangé mon père ? de Roy Lewis. Cela signifierait-il que Monsieur Lewis n'est pas un monsieur gentil, mais Monsieur Debbouze, si ?

Quelques fans (payés ? tartes ? moutons ?) ont aimé, mais c'est pour moi Ecran Large qui résume le mieux l'affaire : "Hystérique, mégalomane et techniquement déficient, le film est à réserver aux fans hardcore du comique". Et le Nouvel Obs enfonce le clou : "Tout ça pour ça ! Sept ans de production, huit scénaristes, plus de 30 millions d’euros de budget et, à l’arrivée, ce truc hystérique et insipide". Côté spectateurs, ils ont encore la dent plus dure... 650.000 entrées "seulement", ce qui est un échec pour un comique français !