Nous avons passé, fin avril quelques jours dans le Jura accompagnés par des amis du département du Nord. L'objectif était la découverte, in situ, de plusieurs vignerons de cette région, agrémentés de visites de villages et de leur patrimoine historique. Nous avions décidé de déguster le soir dans notre gîte quelques vins apportés par chacun de nous. Le principe est simple : chaque couple fait déguster à l'aveugle le vin qu'il a choisi dans sa cave. Pour les vins de cette série, j'ai goûté à l'aveugle La Coume Gineste 2010, et fait déguster à nos amis le Pommard et le Saint Emilion.
J'ai trouvé La Coume Gineste 2010 très fraîche, une fraîcheur qui se fait au détriment de raisins plus mûrs qui auraient apporté davantage d'étoffe au vin et une palette aromatique plus sudiste. En somme un vin sudiste aux accents nordistes.
Le Pommard Pézerolle 2006 de la maison Bouchard Père et fils aurait mérité d'être aéré avant le service pour se livrer un peu plus. La palette aromatique, dans ce millésime fait la part belle aux épices et aux notes réglissées qui masquent un peu les fruits. Ce vin reste néanmoins d'excellente tenue
Pavie Macquin (Saint Emilion) 2003 trouve de plus en plus son harmonie avec le vieillissement sous verre, si son expression aromatique a quelques inflexions rodhaniennes, sa structure et son équilibre restent bien ceux d'un vin de la rive droite de Bordeaux, dans un millésime très solaire.
Côtes Catalanes : Gauby : La Coume Gineste 2010
La robe offre une teinte jaune pâle. Le nez bien ouvert évoque la pêche ( pulpe et noyau) les infusions ( camomille) avec des notes fumées, d'oranges, et de fleurs jaunes. L'attaque est charnue et très veloutée, puis le vin s'allonge assez centré et fruité dans une finale étirée très fraîche et persistante. Note plaisir 15,5
Bourgogne : Bouchard Père et fils : Pommard : Les Pézerolles 2006
La robe est assez soutenue de couleur rubis. L'olfaction est expressive avec des arômes de griottes, de cerises, d'épices douces, et des notes de cassis et de réglisse. Le bouche est délicatement charnue, d'un élégant velouté de texture, d'une bonne densité dans un centre agrémenté de fruits épicés. La finale est allongée, tenue par des tannins enrobés, d'une bonne fraîcheur, et persistante ( épices et réglisse dominant des fruits). Noté 16,5 note plaisir 16
Saint Emilion : Pavie Macquin 2003
La robe est assez profonde à profonde, de couleur pourpre à rubis. Le bouquet est intense, avec des arômes de cerises légèrement kirschées, de cassis, de boite à épices, et des notes réglissées et de truffes noires. La bouche est généreuse, bien en chair, sphérique, concentrée, dotée de très expressifs fruits épicés. La finale est longue, puissante, conservant un séduisant veloutée de texture, équilibrée et très aromatique. Noté 17,5 même note plaisir
Posté par Daniel S à 00:01 - Dégustations éclectiques - Commentaires [0] - Permalien [#]