Pour m’extirper du monde fascinant de Downton Abbey dans lequel j’avais sombré corps et âme durant de longues semaines, j’avais besoin d’une lecture tout aussi captivante, dans laquelle je plongerais sans effort et qui me garderait dans un état d’apesanteur jusqu’à la conclusion. Et j’avais ce qu’il me fallait sous la main : Le Livre des Baltimore, de Joël Dicker, l’auteur de l’époustouflant Grand Prix du roman de l’Académie française 2012 et du Goncourt des lycéens 2012 : La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert.
Dans cet éloquent hommage aux amitiés de jeunesse, l’auteur nous guide avec beaucoup d’habileté vers l’issue dramatique de l’aventure, depuis les éblouissements de son jeune narrateur jusqu’à la maturité de l’auteur célèbre, parcours parsemé de petites et de grandes joies, de désillusions, d’amour, de trahison. À mesure que Marcus fait la lumière sur les circonstances du Drame, les apparences trompeuses volent en éclat, nous révélant les déchirements secrets qui ont marqué les membres de la famille Goldman et leurs répercussions sur les enfants de la famille.
Moins tiré par les cheveux que le précédent roman de Dicker, l’intrigue du Livre des Baltimore est convaincante, les personnages, attachants. Narrés à la première personne, on se prend à croire à ces souvenirs d’enfance comme s’il s’agissait d’une autobiographie. Un fort agréable moment de lecture.
Joël Dicker, Le Livre des Baltimore, Éditions de Fallois, Paris, 2015, 476 pages