Gotham // Saison 2. Episodes 18 et 19. Pinewood / Azrael.
Et la débandade qu’est Gotham continue. En effet, « Pinewood » m’a par exemple donné l’impression de voir deux séries totalement différentes qui se seraient retrouvés coincé l’un dans l’autre. Il y a la première partie de l’épisode qui permet à la série de nous proposer des trucs ultra classiques que l’on a déjà vu auparavant dans la série et puis il y a la seconde partie où tout le travail presque correct de la première partie est ruiné par des conneries en tout genre. Franchement, je dois avouer que je m’attendais à quelque chose de complètement différent et de beaucoup plus passionnant mais le problème c’est que Gotham n’arrive pas à aller au delà de ses problèmes et reste donc engoncée dedans la tête la première. C’est dommage car je suis persuadé qu’elle pourrait être beaucoup plus intelligente et efficace, mais elle ne se donne jamais les moyens de l’être. Du coup, on se retrouve avec des trucs étranges qui manquent cruellement de finesse ou même d’action et de rythme. La première partie de l’épisode a au moins l’avantage d’être fun. En grande partie grâce au retour de Barbara Keen. Erin Richards a toujours été l’une des meilleurs dans Gotham et elle continue clairement de l’être. Les premières scènes de l’épisode fonctionnent car elles parviennent à faire avancer l’histoire ou en tout cas à mettre à Barbara de nous redonner l’impression d’être dans une bonne série.
En utilisant Barbara, l’épisode sort par moment de sa propre torpeur ce qui n’est pas plus mal mais cela manque aussi cruellement d’intérêt narratif. J’ai l’impression que Barbara est différente. Elle aide Jim, elle va l’aider à s’échapper, etc. Erin Richards est très bonne dans le rôle et c’est en grande partie ce qui permet ici à Gotham de nous pas nous donner trop l’impression de nager dans des eaux trop profondes. Le reste de l’épisode n’a rien de bien passionnant à raconter. Bruce et Alfred continuent d’être des éléments ennuyeux voire même ridicules. L’évolution de ces deux personnages ne m’intéresse même pas alors que Gotham est sensée raconter la genèse de Batman. Mais contrairement à ce que Nolan ou encore Snyder ont pu faire avec la genèse de Batman ne ressemble en rien à la mollesse et le côté sous épique de Gotham. Car tout est engoncé derrière une montagne de trucs inutiles et ennuyeux. La série n’arrive pas à rendre ses personnages intéressants et à la hauteur de l’image qu’ils sont sensés renvoyer. La série tente en tout cas de fusionner plein de trucs : l’intrigue du meurtre de la famille Wayne, Mr. Freeze, Hugo Strange et même un Theo Galavan revenu d’entre les morts. Mais il n’est plus vraiment Galavan non plus. L’intrigue du meurtre de la famille Wayne aurait pu permettre à Gotham de faire des choses intéressantes.
Mais non, en balançant tout comme un donne de la pâté à un chien, on se rend compte que Gotham semble se répéter encore et encore utilisant des schémas usés pour raconter des trucs tout aussi usés. Par chance, « Azrael » nous permet surtout de nous rappeler que Gotham peut parfois être une série assez fun. Parfois. Cela fait un bout de temps maintenant que Gotham tente d’être plus sérieuse que le pape et c’est loin d’être la folie. Au contraire, on se retrouve alors avec une mélasse indigeste et cet épisode tente alors de prendre les restes pour faire un plat un minimum potable. Ce n’est pas facile mais ils tentent. C’est un épisode fun, devant lequel on ne s’ennuie pas et l’on a envie d’aller au bout de notre plein gré. Pourtant, rien ne semble vraiment ressembler à un tout, l’épisode manque cruellement de structure mais on s’en moque car en parallèle on s’amuse et c’est ce qu’il y a de plus important. La série n’arrive pas à se trouver une vraie identité alors elle tâtonne un peu dans tous les sens et c’est clairement ce que « Azrael » fait. Et l’épisode réussi là où beaucoup d’autres épisodes de la saison ont échoué. Avec cet épisode, la série parvient à suggérer le fait qu’elle a peut-être des qualités coincées au milieu d’un ensemble de trucs beaucoup moins passionnants.
Gordon de son côté continue de se retrouver un peu en eaux troubles. Si l’idée n’est pas mauvaise, la façon dont tout cela est exécuté ne se fait pas sans ennui. Le face à face avec Bruce est vraiment ennuyeux. On a l’impression que Gotham n’arrive pas vraiment à aller de l’avant malgré ses tentatives. Cet épisode ne fait pas grandement évoluer l’intrigue de la saison mais il a au moins le mérite de faire passer le temps dans une ambiance décontractée. C’est déjà beaucoup.
Note : 2/10 et 6.5/10. En bref, avec quelques efforts et un brin de folie, le second épisode se regarde sans déplaisir. Le premier par contre…