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Nuisant forcément à sa crédibilité auprès du grand public, qui appréhende mal le changement, cette critique révèle cependant une véritable volonté de voir émerger de nouvelles façons de faire fonctionner la société, de manière plus écologique et plus humaine, au point de croire parfois en une solution miracle.
Lorsque Perrine Hervé-Gruyer, de la ferme du Bec-Hellouin, présentée dans le film documentaire "Demain" (sorti en 2016 et récompensé d’un César), répond que la permaculture pourrait nourrir le monde car "la quasi-totalité de notre alimentation provient de petits agriculteurs", on peut, à juste titre, se demander s’il s’agit d’une réelle réflexion basée sur des faits, ou si c’est une simple réponse idéaliste.
Cependant, malgré cette critique, on ne peut retirer à la permaculture de véritables résultats. La production permacole offre un très bon rendement, et ce sans pesticides qui polluent l’air et détruisent les écosystèmes environnants, sans engrais qui nuisent aux cours d’eau, et sans machines qui demandent du carburant. Dans un monde où la perspective d’un avenir sans pétrole se dessine, c’est une façon d’envisager une mode de production agricole d’une manière moins industrielle.
De plus, selon une étude de l’INRA, là où 55 hectares permettent de rémunérer une personne dans l’agriculture conventionnelle, 1000m2 suffisent au même résultat dans le cadre de la permaculture. On imagine bien d’après ce chiffre que la production est beaucoup plus importante, tout en étant écoresponsable.
Sans être une solution miracle, au vu de la mise en place nécessaire à son développement, la permaculture ne semble toutefois pas avoir de véritable inconvénient et se présente comme une réelle perspective agricole.