Magazine Animation
Est-ce que c'est la culture de la souffrance qui nous font accepter le bonheur par la galère?
Plus ça vous touche, plus c'est vrai. Plus vous avez mal, plus c'est réel.
Si je le sens, c'est que je le vis.
Mais pourquoi si je le sens et que ça fait mal, c'est moi qui le vivrais le mieux?
Est-ce la culture judéo-chrétienne qui récompense la souffrance par le salut ? Notre chemin de croix nous oblige à croiser les bras et endurer le malheur ?
On a le droit au bonheur. Oh la jolie phrase.
On a le devoir du bonheur. Je crois plus en ça.
Cela pourrait me faire croiser les bras. Et me faire m'asseoir. Parce que m’asseoir et regarder le soleil qui chauffe la peau, c'est quand je ne fais rien que je me donne le droit à ce "bonheur" définit par un système qui calcule le bonheur sur des chiffres qui volent au travers de nos biens qui nous font du mal.
C'est plus facile de vous dire "endurer le mal pour sentir le vrai bonheur" plutôt que "en fait, on n'est pas obligé d'avoir mal. Et vous pourriez tout aussi bien vivre dans le confort et le plaisir, sans avoir à le mériter." Parce qu'on ne mérite rien. On a droit à tout.