Vicki Pettersson : Survivre

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Survivre de Vicki Pettersson    4,5/5 (27-04-2016)

Survivre (416 pages) est sorti le 14 avril 2016 aux Editions Sonatine.


 

L’histoire (éditeur) :

Au cœur de l’été, Kristine Rush et son fiancé, Daniel, quittent Los Angeles pour passer un week-end en amoureux, près du lac Arrowhead. En traversant la fournaise du désert de Mojave, ils s’arrêtent sur une aire de repos déserte. Dans les toilettes, Kristine se fait agresser par un inconnu qui la laisse inconsciente. Lorsqu’elle revient à elle, la voiture est toujours là, mais Daniel a disparu. Que faire ? Elle ne va pas avoir le choix. Son agresseur, par l’intermédiaire du portable de Daniel, va lui assigner des tâches plus terribles les unes que les autres, la menaçant de tuer son fiancé si elle ne lui obéit pas ou si elle demande de l’aide. Commence alors un véritable voyage au bout de l’enfer entre casinos criards de bord de route et aires de repos désolées et lugubres. Jusqu’où ira Kristine pour sauver Daniel ? Lorsqu’elle réalise que son interlocuteur sait tout d’elle, y compris ses secrets les plus intimes, la partie devient plus intrigante encore. Qui est-il ? Et quelles sont ses réelles motivations ?

Mon avis :

Whouaaahhh ! Purée de pommes de terre ! Quelle intense lecture ! Survivre es le genre de thriller qui vous terrifie, pas parce que vous avez affaire à une cascade de scènes gores   (quoi que de ce côté-ci je vous conseille de vous méfier. Vicki Pettersson réserve de belles surprises !), mais plus parce que vous êtes littéralement absorbés par le récit et que l’auteure de lésine pas sur la tension. Sensations fortes au programme, attention votre palpitant en prend un coup !

Tout commence alors que Kristine et Daniel son fiancé s’arrêtent sur une aire de repos en plein désert de Mojave. Ils se rendent  dans la maison d’enfance de Daniel à Lake Arrowhead (en Californie) où ils doivent retrouver sa mère pour le diner du 4 juillet.  Dans les toilettes, Kristine se fait agresser et son homme enlevé. Lorsqu’elle reprend connaissance, son agresseur  prend contacte avec elle et la menace de tuer Daniel si elle ne fait pas ce qu’il lui dit. Epiée, Kris comprend rapidement (le morceau de son cher et tendre fraîchement découpé et déposé dans sa voiture en guise de menace) qu’elle n’a pas d’autres choix que de suivre les consignes (aussi saugrenues que vicieuses) de  celui qui se fait appeler Malthus, et qui semble la surveiller depuis des mois.

En quelques minutes, cette pauvre jeune femme se retrouve prise dans une spirale absolument démentielle. Pourquoi n’appelle t’elle pas la police me direz-vous ? Et bien parce que le piège s’est tout de suite  refermé sur elle et qu’elle passe de victime à coupable en deux temps trois mouvements. Les issues sont minces….

Quelle tension, mais quelle tension, mes amis ! Voilà un roman que tient ses promesses de ce coté-ci. Vous vivez intensément les traumatismes, les prises de décisions et ce voyage vers l’enfer qui  n‘en finit pas.  Vicki Pettersson maîtrise superbement la tension, le suspense et les coups de théâtre. C’est sous tension constante que la lecture se fait et il est bien difficile (voir impossible) de poser le livre. Les petites touches sanglantes (il s’agit évidement là d’un euphémisme) ne sont pas de trop et jouent un peu plus sur votre état d nervosité. L’auteure met les bouchées doubles pour que vous vous sentiez mal (qu’elle est perfide !) et gère la préhension  avec brio (vous êtes stressés mais vous êtes avant tout accro !).

Je m’emballe un peu je reconnais… Mais comme j’ai vécu ce livre comme un très bon film d’horreur (dans le genre Road killer version plus vicieuse), je tenais à ce que vous captiez bien mon ressenti. Même si on frôle parfois l’incrédulité, franchement, on s’en fiche ! On est là pour frissonner et comme ça marche bien, pas à un moment on se dit « mais c’est du nimpoknawak cette scène. Ça ne pourrait jamais arriver ! ». Evidemment que ça n’existe pas  dans la vraie vie (purée, heureusement !!!!), mais à quoi ça sert la littérature si on ne peut plus rêver ?

Place plutôt ici au cauchemar !

En deux mots : inconfortablement formidable. Survivre va vous mettre à l’épreuve !