Fin janvier, les élections internes au parti des Républicains dans les Alpes maritimes avaient été invalidées par la Haute autorité du Parti. Samedi avait lieu un nouveau scrutin dont le résultat a confirmé et conforté les premiers résultats et placé à nouveau Christian Estrosi à la tête du mouvement pour le département.
Une annulation motivée
La haute autorité du parti les Républicains avait été saisie de deux requêtes en contestation émanant de deux circonscriptions différentes sur fond de mésententes et de tensions entre Éric Ciotti et Christian Estrosi.
La décision d’invalider le scrutin a surtout été motivée par le fait qu’Éric Ciotti, qui était lui-même candidat dans une circonscription, n’avait pas délégué l’organisation des votes, ce qui a entaché d’irrégularité le processus. À noter que pour ce nouveau scrutin, Éric Ciotti ne se présentait pas, remplacé par Pierre Lafitte.
Une bonne mobilisation des républicains samedi
Pour les 12 600 adhérents du parti dans les Alpes Maritimes, il s’agissait de voter soit par internet, soit en se déplaçant dans les bureaux physiques ouverts dans chaque circonscription. Outre les délégués nationaux et de circonscription, il s’agissait d’élire le président départemental. Sans surprise pour cette dernière place puisque Christian Estrosi était seul candidat à sa succession.
En janvier, il avait obtenu 80,3 % des voix, et son score a été conforté avec 88,05 % des suffrages exprimés. La participation elle aussi était en hausse avec un peu plus de 42 % des adhérents. Il y a eu des votes blancs, mais beaucoup moins que lors du premier scrutin : 647 contre 989.
Reconduit pour deux ans à la tête de sa fédération, Christian Estrosi est satisfait de ce scrutin et de la participation en sa faveur. Il a ajouté que « les Républicains sont en ordre de marche pour les futures échéances électorales. Nous sommes une formation politique solide, avec des cadres engagés » pour répondre aux interrogations concernant les divisions et tensions au sein du parti.
« Monsieur Estrosi » et les mandats
Comme ses collègues Xavier Bertrand et Valérie Pécresse il y a quelques mois, Christian a tenu sa promesse de campagne et démissionné de son mandat de député à la suite de son élection à la tête du conseil régional de PACA. Les législatives partielles se tiendront les 22 et 29 mai prochains.
Pour le remplacer dans son mandat, c’est Marine Brenier, actuelle présidente des Jeunes républicains, qui se présente avec comme suppléant Monsieur Estrosi en personne, ce qui a de quoi surprendre. Il s’est pourtant expliqué ainsi : « je ne fais pas cela pour pouvoir récupérer ma place ».
Alors quoi ? Naïvement, on pourrait penser que ce n’est pas pour garder un pied dans l’hémicycle, mais plus probablement pour donner un appui considérable à cette candidature car l’ex-député est un homme politique bien établi : maire de Nice, président du conseil général, président de la métropole Nice-Côte d’Azur, président du syndicat des transports des Alpes-Maritimes et vice-président de l’association des maires de France.
Notons pour finir que le nouveau président des Républicains dans les Alpes Maritimes, en quittant l’Assemblée, a créé sa société de conseil nommée « Monsieur Christian Estrosi », domiciliée dans le cabinet d’expertise comptable de Monsieur Pradal qui n’est autre que le premier adjoint au maire de la ville de Nice.
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