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Grenpeace fait fuiter #Tafta… STOP les dégâts ! #TTIPleaks

Publié le 02 mai 2016 par Mister Gdec

CaptureBien que je n’en ai guère parlé ici, le sujet est d’importance, et beaucoup savaient déjà à quel point ces prétendues « négociations » allaient à l’encontre de nos droits les plus fondamentaux. L’écho selon lequel même nos propres élus nationaux avaient du mal à accéder à cette consultation pour le moins secrète et confidentielle, à laquelle le commun des mortels n’était pas convié malgré ses conséquences pourtant très directes sur notre vie quotidienne, vous est probablement déjà parvenu avant moi. Rien que cela suffisait à se faire une opinion sur le caractère bien peu démocratique de cette affaire. Le document (248 pages) que vient de rendre public Greenpeace vient pourtant tristement confirmer nos craintes les plus folles. Voici notamment ce qu’il contient :

Quelques exemples:

  • – L’ancienne règle de la protection environnementale supprimée

La règle de l’« exception générale », vieille de 70 ans et consacrée par l’accord du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce signé en 1947) et par l’OMC, est absente du document. Ce principe permet aux nations de « réguler le commerce » pour « protéger la vie, la santé des humains, des animaux et des plantes ». Cette absence suggère la création d’un régime qui place les profits avant l’intérêt des citoyens.

  • – La lutte contre les changements climatiques mise à mal

Alors que l’accord de Paris sur le climat impose de ne pas dépasser 1,5 °C d’augmentation des températures pour protéger le climat, dans les documents révélés, les intérêts commerciaux ne semblent être soumis à aucune règle ni objectif de réduction des émissions de CO2. Pire, les mesures de réduction semble être entravées dans les chapitres sur la « coopération règlementaire » et sur « l’accès aux marchés » des biens industriels. Par exemple, la régulation des importations de carburants forts émetteurs de CO2, comme ceux issus des sables bitumineux, serait proscrite.

  • – Le principe de précaution oublié

Le principe de précaution tel qu’inscrit dans l’article 191 de la Constitution européenne, n’est mentionné dans aucun des treize chapitres révélés. En revanche, les États-Unis réussissent à insérer dans plusieurs chapitres leur approche du risque environnemental ou sanitaire qui consiste à « gérer » les substances dangereuses plutôt que de les éviter. Ceci saperait la capacité du régulateur à prendre des mesures préventives contre de telles substances, comme les perturbateurs endocriniens par exemple.

  • – Une mainmise des entreprises sur les grandes décisions

Tandis que la protection de l’environnement et de la santé est mise à mal, les grandes entreprises ont des possibilités d’accéder aux premiers stades des prises de décision. L’Union européenne s’est bien cachée dans son dernier rapport rendu public (The Twelfth Round of Negotiations for the Transatlantic Trade and Investment Partnership) de mentionner la forte influence des industriels, alors que dans les documents “fuités” il est fait mention explicitement du besoin de les consulter.

Je ne comprends même pas comment des êtres doués de raison peuvent tenter d’imposer une telle folie destructrice, si peu préoccupée de nos droits les plus élémentaires, sinon à être totalement aveuglés par la seule cupidité, au mépris de toute autre considération. Une dizaine de jours seulement après la signature de l’Accord de Paris sur le climat le 22 avril à New-York par notre bon Président (vous savez, cette fameuse victoire personnelle de Hollande à propos de la Cop21 dont on nous a rabattu les oreilles, en ne se départissant aucunement d’un tonitruant triomphalisme…), voilà qui franchement fait tache. Si ce texte était appliqué en l’état, les accords de la cop21 seraient en effet déjà totalement caducs. On avait beau se douter un peu de l’hypocrisie de cette chose là, il y a quand même de quoi avoir un choc. Et je me demande surtout comment lutter contre cette saloperie là quand on connait le peu de combattivité de notre pays et de ses représentants en matière de négociation internationale, comme on a pu le constater sur d’autres textes. Si on compte seulement sur nos représentants, on risque forts d’être déçus…  Comment réagir efficacement ? Sinon à demander officiellement à nos élus, comme le propose notamment EELV,  de stopper dès à présent toute participation à ce texte dont l’application aurait de graves conséquences sur notre santé et notre environnement.


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