Feministe, entre l’être et l’assumer

Hello

C’est lors d’un débat avec papa que l’idée de rédiger cet article m’est venu.

A 22 ans, je me pose depuis un moment la question si je peux m’affirmer féministe, bref là n’est pas vraiment la question.

Etre féministe est une chose, l’être et l’assumer à qui veut l’entendre en est une autre, car si aujourd’hui nous et les leyopar considérons le féminisme comme un réel combat pour les droits et l’émancipation de la femme « surtout les droits, avant qu’elle s’émancipe la femme a besoin de pleinement jouir de ses droits, d’autres adhèrent plus ou moins à ce mouvement pour se faire voir rien en fait.

La conception que je fais du féminisme est très simple: militez pour faire respecter le droit de la femme!

Je suppose qu’une fois ses droits respectés, le reste s’en suit plus ou moins de façon naturelle.

Le féminisme devient ennuyeux m’a confié une consoeur

Les mêmes phrases toutes faites, les même combats tout fait, ça me rappelle cet article de Elle citoyenne qui disait qu’elle ne se retrouve pas dans ces combats de féministe.

Pourquoi il devient ennuyeux? on s’attarde sur des problèmes un peu moins sérieux à mon avis. je pèse bien mes mots.

J’aurai aimé être féministe mais, jusqu’ici, le combat du mouvement à l’échelle africaine ne semble pas m’inclure. Je ne pense pas que mon cas sera défendu par une féministe s’il n’a rien à voir avec l’excision, l’éducation ou le leadership. les revendications sont d’ordre et relèvent beaucoup plus des droits humains que de la véritable condition de la femme dans nos pays.

C’est avec ces mots qu’ Elle a justifié le fait qu’elle ne se reconnaisse pas dans ce féminisme observé de nos jours.

L’excision, pratique dangereuse pratiquée depuis des siècles est combattu depuis des années par plusieurs féministes, ce qui est une bonne chose mais ce que j’aimerai savoir c’est : la veuve dont on rase la tête et qu’on oblige à dormir avec le cadavre de son mari ou qu’on met à la porte ou qu’on oblige à hériter de son beau frère n’est – elle pas assez souffrante pour mériter le combat d’une féministe?

Je pense que les pionnières du mouvement nous on laissé comme héritage des idées préconçues sur ce quoi devrait être le combat de la féministe et voilà ça fait en sorte que nous traitons retraitons des mêmes sujet oubliant que le monde change, bouge et que les maux également s’ajoutent . ces maux que nous oublions au profit des « vrais problème de féministe »  autres cas; je cite: excision, parité homme – femme, égalité salariale etc…..

En parlant de parité, voilà le fléau du féminisme, en mon sens, détendez – vous.

il y’a l’amalgame entre féminisme et guerre de sexe, s’il vous plait, je le reprécise, est féministe à mon avis une femme qui se bat pour ses droits et sa liberté.

Le combat n’a jamais opposé homme et femme, non c’est une invention je crois, enfin, ou pas, qui sait!

Bref je disais donc que je ne passe pas mon temps à vouloir être l’égale de l’homme car sans le savoir je pense que cela nous rabaisse encore plus chaque jour; je vous explique:

En adhérant à ce mouvement, on réclame son autonomisation et ses droits, sa reconnaissance en tant qu’être à part entière, donc je ne comprend pas qu’une telle personne se base sur l’homme pour se forger une personnalité, soyons sérieuse mesdames! vous voulez être des copier coller de ces monsieurs ou des femmes tout simplement?

Sans porter atteinte aux hommes, cette comparaison à été faite pour montrer la complexité de la chose et aussi le trou dans lequel on s’enfonce en voulant placer la comparaison au cœur de ce combat.

Ceci n’est pas un combat contre les hommes , Will Fonkam le traduit si bien en ces mots:

Le féminisme en soi est plutôt une excellente chose; le problème que j’ai parfois avec certaines femmes, c’est qu’elles associent le féminisme à une sorte de compétition, pire un combat qu’elles croient devoir mener contre les hommes. En conséquence, au lieu de s’atteler à résoudre les problèmes auxquels les femmes font face, elles sont plutôt en train de faire des comparaisons qui, en fin de compte, n’aident le mouvement en rien. Je crois qu’il n’est pas question pour les femmes de se comparer aux hommes à tout prix, mais plutôt de se battre pour ce qu’elles méritent. Si elles sont mal payées, qu’elles revendiquent sans essayer de comparer leur salaire à celui des hommes, par exemple. Parce que, dans certains pays (Algérie, Suède etc.), les femmes sont mieux payées que les hommes. Devraient-elles demander qu’on réduise leur salaire ?

Des propos renchéris par Leyopar toujours dans la même optique:

Une féministe est en mon sens une femme qui se bat pour ses droits sans jamais se comparer à un homme. Trop souvent l’amalgame est fait et beaucoup pensent que la question réside dans la guerre des sexes. Une féministe n’est pas en concurrence avec un homme. Elle se bat au quotidien pour réduire la fracture dans les droits. Elle travaille à la valorisation de la femme s’assurant de ne jamais lui porter atteinte.

Non, je ne veux pas te ressembler ni être ton égal, homme, ce n’est pas le but de mon combat, je veux être une femme, une personne, un point c’est tout.

Comment voulez vous qu’on respecte ce combat si vous l’assimilez tout le temps à quelqu’un , si vous basez vos formules sur des comparaisons fortuites?

Ces traditions qui ont la peau dure devraient constituer une paire de manche à ce combat qu’est le féminisme!

J’aimerai ne pas avoir à préparer une bonne soupe avant qu’on me choisisse comme épouse, non je ne suis pas une chose qu’on teste avant d’acheter;

Je n’aimerai pas que ma condition sociale soit déterminée en fonction de ma situation matrimoniale;

Je voudrai que ma voix, elle pas celle liée à mon mariage pèse;

J’aimerai être tranquille après la mort de mon mari sans être obligée de dormir à côté de son cadavre ou de me raser la tête indépendamment de ma volonté.

en réalité j’ai juste envie d’être femme et d’être reconnu comme tel.

Dave Tendresse, la voix d'une citoyenne du monde