Martin Fourcade, une saison au presque parfait

Publié le 02 mai 2016 par Playeur.co @playeurco

Martin Fourcade a terminé fin Mars une saison XXL ou il a pratiquement tout gagné. Entretien pour le blog playeur.co avec ce champion qui ne laisse que les miettes à ses adversaires.

Martin, tu as gagné tous les globes de Cristal, tous les titres individuels aux championnats du monde à l’exception de la mass start, est-ce que tu pouvais t’attendre à mieux ?

Non ça aurait été compliqué, c’est une saison rêvée pour moi en termes de résultats. Je suis très heureux, sans faire la fine bouche c’est vraiment une super saison, peut être la meilleure et donc vraiment très heureux de tout ça. Vraiment pas de regrets.

Revenons sur les championnats du monde, en individuel c’est du presque parfait, il  t’as manqué juste un peu de jus le dimanche sur la mass start au final ?

Oui il m’a vraiment manqué du jus parce que le dimanche c’était vraiment une course qui était à ma portée. Je considère que ce n’est pas lui qui a été très fort, c’est plutôt moi qui ait été à bout de souffle sur cette course là.

Tu peux nous parler de cette mass start à Pokljuka où tu n’as pas fait un bon tir mais où tu as été incroyable sur les skis et tu finis 7ème  malgré tout ?

 J’avais des supers sensations sur les skis alors que les 2 jours précédent c’était un peu compliqué. Au niveau du tir, un peu de fébrilité, un peu moins d’attention pour la dernière course avant Noël, un petit relâchement qui est minime et qu’on perçoit pas mais qui a de grosses conséquences sur les résultats. Après, ma performance sur les skis ce jour là est difficilement descriptible.

Maintenant Martin c’est les vacances bien méritées, qu’est-ce que tu as prévu de faire ? Tu essayes de garder la forme malgré tout ?

Alors pour moi elles sont bientôt terminées contrairement à ce que l’on peut croire. J’ai pris 10 jours au Maroc et là j’ai 10 jours un peu tranquilles en France où je vais à droite à gauche mais c’est bientôt la reprise de l’entrainement. Pendant les vacances j’essaie justement de couper le sport mais ça reste des vacances saines où je ne fais pas d’excès outre mesure.

Ensuite ton programme de reprise et ta préparation ça va se passer comment jusqu’à la nouvelle saison ?

On réattaque le 1er mai ensuite, pour faire simple, c’est en gros 2 semaines en stage et 2 semaines à la maison.

Comme on le disait tu as tout gagné. Quels objectifs tu arrives encore à te fixer pour cette nouvelle saison ?

Pour l’année prochaine, on a un double objectif : les mondiaux et la coupe du monde. Avec envie ! J’ai vécu ces dernières années des expériences géniales avec beaucoup de sensations fortes et j’ai envie de continuer ce genre de choses. C’est une motivation pour continuer sur la lancée.

On t’a vu sur une épreuve de ski de fond l’année dernière, vas-tu retenter l’expérience cette année ?

Je ne sais pas encore, je n’ai pas encore pris ma décision. Ce qui est sur c’est que les calendriers sont compliqués à mettre en commun spécialement cette année.

Qu’est ce que serait une année 2016-2017 réussie pour toi ?

Ce sera le général de la coupe du monde avec des titres mondiaux pour agrémenter tout ça. Je commence à être exigeant mais je crois que c’est ce qui me réussit depuis quelques années.

Quelles seront tes adversaires pour cette nouvelle saison ? Joannes Boe, Simon Schemp, t’en vois d’autres qui vont jouer le général à ton avis ?

Oui, on peut mettre Tarjei qui peut être dans le coup et puis Svendsen, des athlètes comme ça. Je ne vois pas de révélation, je vois des athlètes qui poursuivent leur progression. Je vais donner l’exemple de Benedikt Doll ou l’italien Windisch. Par contre je ne vois pas de grande révélation pour le classement général et je pense que les athlètes qui ont joué devant cette année joueront devant l’an prochain. N’oublions pas Shipulin bien sûr.

Souhaiterais-tu avoir un peu plus de concurrents, que le classement général soit un peu plus serré ?

Je ne te cache pas que si je fais la même saison, je serai très content. 🙂  Le plateau est très relevée et je considère que les saisons sont déjà très serrées. Ca paraît facile à l’extérieur mais moi, il n’y a pas une seule course où je me suis dit que c’était facile. Du coup on s’entraine tout le temps même quand il y a un gros écart car on sait que ça peut vite changer. J’ai pas du tout le même sentiment que les observateurs extérieurs en me disant « Il y a un trop gros écart, c’est trop facile » moi je suis toujours dans le « est-ce qu’ils vont revenir derrière ? »

L’été s’annonce avec un gros programme sportif, Euro, JO et le Tour de France tu seras derrière ton poste ?

Bien sûr, avec une mention spéciale pour les jeux et le tour de France parce que je suis un amoureux de l’olympisme et qu’il y a de belles épreuves qui s’annoncent à Rio.

Jack’s