L’autre jour, je lisais en exergue d’un chapitre d’un livre que j’ai apprécié « La vie, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe. C’est d’apprendre à danser sous la pluie » du philosophe antique Sénèque. Et c’est marrant, mais elle me revient en mémoire aujourd’hui. En regardant ces pavés mouillés par cette pluie de printemps.
Depuis quelques jours, j’ai l’impression d’être dans un continuum espace temps, de vivre des rêves éveillés. C’est dingue de passer de l’ombre à la lumière, d’un entourage mortifère à des gens agréables, sympathiques. De recevoir à son grand étonnement des compliments, des encouragements, alors qu’on fait juste son boulot. D’aligner quelques mots au bas d’un cahier, d’un ticket de caisse, d’une photocop ou de tout ce qui nous passe sous la main.
Ces mots, sourires glanés au fil des heures, des jours qui font du bien, qui regonflent les voiles, cicatrisent un peu la peur, le doute, les mauvais choix. Se sentir sereine sans avoir de cause évidente, probable, réelle, c’est étrange de sentir qu’un chapitre de sa vie est en train de se terminer. Voir qu’il l’est déjà et qu’on vient juste de s’apercevoir que la page est tournée.
De nouveaux chapitres vont s’ouvrir mais lesquels ? Pour une fois, ne pas anticiper, planifier, trop stresser ; culpabiliser de se faire plaisir. Choisir de s’entourer de personnes positives, lumineuses, passionnées, vraies, d’échanger sur ses passions, folies et ce qui nous tient à cœur.
Oser prendre la parole ou la plume sans penser à l’impact, le lendemain et vivre. Comme cette eau qui ruisselle sur le pavé, ces petites flaques, ces oasis de bonheur qui renvoi mon sourire dans la nuit. S’habituer à ne plus avoir la trouille au ventre, le cœur qui palpite pour un rien. Respirer mais d’une manière différente, plus à fond et calmement.
Se découvrir de nouvelles envies, défis qui prennent place dans cette nouvelle vie. Et enfin profiter de l’instant présent.
©eirenamg