L'histoire nous met aux commandes d'une étudiante du nom de Max, revenue poursuivre ses cours dans la campagne où elle a grandi, cinq ans après avoir quitté cette région pour la ville. Elle avait alors coupé tous contacts, dont sa meilleure amie qui lui en veut encore terriblement. La disparition d'une jeune fille va être le point de départ d'une enquête, où notre demoiselle se découvre un incroyable pouvoir de remonter de quelques minutes dans le temps. C'est alors à une véritable intrigue policière que nous avons à faire, mais s'orientant sur divers points dont le centre est l'université et son campus: des élèves victimes de harcèlement, d'autres sous surveillance, une amie retrouvée à la vie partie en vrille, des phénomènes météo imprévus... tout ceci pimentant le quotidien de Max et de ses choix qui décideront réellement de la suite des événements.
La grande trouvaille du gameplay est donc cette possibilité de rembobiner les actions afin de progresser dans l'aventure. Par exemple, en obtenant des informations lors d'une conversation puis en les mettant en avant en recommençant ce même dialogue - soit après rembobinage - on obtiendra d'autres infos; logique, car on est alors censé savoir de quoi on parle. Autre exemple: pour entrer dans une pièce fermée il nous faut l'ouvrir de force, ce qui déclenche une alarme; mais après avoir remonté le temps (notre perso ne change alors pas de place) nous nous trouvons à l'intérieur de la salle encore verrouillée. Cette technique originale nous apporte son lot d'énigmes à résoudre, ce qui contraste avec les phases de dialogue du jeu aux choix importants. Encore une fois, chaque décision aura une incidence, et pas forcément dans un futur proche.
Et là, je suis à fond dans cette histoire ô combien prenante, vraiment concerné par les événements de l'académie Blackwell. Des mystères à désépaissir, des personnages louches, des secrets bien gardés. Cinq chapitres durant 3h chacun, pour une sacrée aventure.