Matti Virtanen est un combattant du foyer. Il appartient à cette génération d'hommes qui a fait ses preuves d'égalitarisme en s'occupant des tâches ménagères, de la maison et des enfants. Il n'a pas fait la guerre, mais son combat à lui est celui de la réussite de son foyer.
Mais un excès de violence va le séparer de sa famille. Pour la reconquérir, il veut à tout prix acquérir la maison dont sa femme a toujours rêvé. Son obstination le mènera loin.
Ce roman, qui vacille entre tragédie et comédie, a été perçu comme un véritable phénomène littéraire qui a laissé les lecteurs finlandais stupéfiés..
Kari Hotakainen est aujourd'hui considéré comme l'un des auteurs les plus originaux de Finlande. Son œuvre compte plusieurs romans, de la poésie, des pièces de théâtre et de la littérature jeunesse. Il est traduit dans plusieurs pays. Avant de devenir écrivain à plein temps, il a été journaliste et rédacteur publicitaire. Depuis 1995, il se consacre entièrement à son œuvre littéraire et vit avec sa femme et ses deux enfants à Helsinki.
Lire un roman de plus de 300 pages en 4 jours n'est vraiment pas dans mes habitudes (par manque de temps principalement, soyons honnête) mais celui-ci, je l'ai dévoré ! Et je suis passée par bien des émotions à travers cette lecture. Au départ, j'ai ressenti de l'empathie pour Matti en essayant de comprendre un peu son couple, son geste, les raisons qui avaient mené au départ de sa femme, je n'arrivais pas très bien à prendre partie d'ailleurs... Lui qui semblait avoir tout fait pour elles, sa femme et sa fille, tandis qu'elle ne semblait pas très impliqué dans son ménage. Je me suis dit que pour une fois, les rôle étaient inversés et que c'était l'homme qui en prenait plein son grade, qui faisait tout dans la maison, gérer enfant, ménage et incompréhension pour finir par se faire plaquer. C'est d'habitude plutôt les femmes qui vivent ce genre de situation...sans vouloir généraliser.
La femme de Matti, elle, me semblait ne pas être impliquée dans sa vie de compagne et de mère. C'est quelques chapitres plus tard que l'on découvre son point de vue à elle. Elle le reconnait, elle se sent perdue devant les fourneaux, perdue lorsque sa fille réclame jeux et attentions... mais surtout elle ne reconnait plus celui qu'elle a épousé et qui est devenu à la fois un étranger et en même temps source de violence, de mal-être...
Finalement leur couple ressemble à beaucoup d'autres... il est fini le temps où seules les femmes participaient aux tâches ménagères et à l'éducation des enfants.
Matti lui se considère comme un rescapé de guerre... la guerre de l'émancipation des femmes. Et l'auteur, à travers son personnage principal s'attache à comparer cette guerre à celle qu'a subi la Finlande avec la Suède (il me semble parce que j'avoue, je ne connais pas du tout l'histoire de la Finlande).
Matti se retrouve donc complètement désemparé après le départ de sa femme et pour la reconquérir décide de réaliser le rêve auquel il avait prêté attention : acheter une maison. Si ce n'est que Matti ne s'y prend pas comme le commun des mortels, non.. il va complètement se noyer dans le quartier dans lequel sa femme rêve de vivre, se noyer dans tout ce que peut représenter un achat immobilier pour en faire presque une thèse... jusqu'à y perdre pied. Il étudie le moindre aspect du projet, lieux, habitants, agences immobilières. Il mène une véritable enquête avec comme projet d'arriver à ses fins avant 6 mois. S'isole de tout contact humain " normal " il va user de tous les stratagèmes pour arriver à ses fins.
Il lui faudra aussi trouver l'argent nécessaire à l'achat de la maison... un prêt immobilier ? non !!!! Ce serait trop " simple " ou trop " contraignant " selon les points de vue...
Je ne vous en dis pas plus car ce serait gâcher le suspens.
En effet le livre se lit presque comme un thriller. Matti est un personnage très particulier et son projet va le mener aux limites de la folie. La fin de l'histoire n'en sera que plus éprouvante (à la fois pour le lecteur et les protagonistes).
Dans ce roman on apprend comment fonctionne la société finlandaise à travers la vie de famille, le couple, l'argent, les relations entre voisins, la notion de propriété... et l'auteur s'en donne à coeur joie pour n'épargner personne !
Se réveiller tout nu dans une chambre de clinique, où l'on veut vous forcer à faire l'amour avec une très belle fille... L'aventure n'est pas banale. Surtout quand on s'appelle Rocky, que l'on est la coqueluche des demoiselles et qu'on voudrait se garder vierge jusqu'à vingt ans.
Un homme assassiné dans une cabine téléphonique, des photos d'opérations chirurgicales abominables, des courses poursuites, des coups de poing, et, au désespoir de Rocky, des filles partout : tel est le cocktail mis au point par Boris Vian (alias Vernon Sullivan) dans ce polar mené à un train d'enfer, tour à tour angoissant et hilarant.
A la clef, la clinique où le diabolique Dr Schutz sélectionne des reproducteurs humains et bricole des embryons, prototypes quelquefois ratés d'une race " supérieure ". Cinquante ans après la première publication, on est conduit à penser que l'anticipation n'était pas si fantaisiste...
Malheureusement le résumé ci-dessous en dit un peu trop sur l'histoire à mon goût. L'édition que j'ai lue, bien plus ancienne, chez 10 18 n'en dévoile pas autant en quatrième de couverture et c'est tant mieux car j'ai pu découvrir au fur et à mesure les fantaisies de Vernon Sullivan alias Boris Vian.
Paru en 1948 ce texte a dû faire sacrément scandale en son temps !
Si je n'ai jamais accroché au style surréaliste de Vian ( l'Ecume des jours est resté pour moi un mystère...) j'ai énormément aimé ce roman qui offre un tout autre style.
À la différence des autres romans signés Vernon Sullivan, qui sont écrits dans le plus pur style des romans noirs américains de l'époque, Et on tuera tous les affreux en est un pastiche burlesque, très drôle, avec de nombreuses péripéties et retournements de situation.
Le roman est constitué de très courts chapitres et l'auteur s'attache à reprendre les évènements afin que jamais son lecteur ne se sente perdu (ce dont j'avais eu peur au début vu le nombre de personnages qui entraient en scène). Il se lit très vite et avec beaucoup de plaisir. C'est à la fois palpitant, très drôle et érotique. L'ambiance de l'Amérique des années 50 est géniale, le personnage principal même s'il est un peu misogyne est vraiment drôle. C'est sûr que certains passages peuvent sembler kitsch à notre époque mais à sa sortie cela a dû faire grand bruit.
Les situations sont particulièrement loufoques mais cachent tout de même une certaine réflexion. J'ai vraiment beaucoup aimé.
Communiquer, nous le faisons tous constamment et tous les jours.
Cependant peu sont celles et ceux qui connaissent les règles d'une communication réellement respectueuse de soi et de l'autre. Dans ce livre, Marshall B Rosenberg propose une méthode qui permet en toutes circonstances d'accroître la qualité de la relation, la compréhension et les rapports entre les personnes, mais aussi et surtout le respect de nos différences mutuelles. Quand nous réussissons à entretenir la fluidité de communication décrite dans ces pages - en exprimant sincèrement ce qui se passe en nous et ce que nous aimerions, ainsi qu'en écoutant les autres et ce qu'ils aimeraient de manière empathique -, j'ai constaté que nous pouvons goûter plus pleinement à la magie de la bienveillance.
Marshall Rosenberg propose une méthode qui permet en toute circonstances d'accroître la qualité de la relation, la compréhension et les rapports entre les personnes ; mais aussi et surtout le respect de nos différences mutuelles. Dans ce petit livre vous trouverez une synthèse facile à prendre partout avec soi pour se permettre et permettre à l'autre de communiquer sans violence. Chacun y gagnera en sincérité et en authenticité. Et sachant écouter tout en se sachant écouté, le courant passera plus facilement... pour une meilleure qualité de la relation à vous comme à l'autre.
Ce petit livre qui coute moins de 5€ est une belle entrée en matière de le communication non violente. Chaque jour nous sommes confrontés, dans notre vie professionnelle, amicale ou familiale à des incompréhensions. Nous avons l'impression d'avoir pourtant dit ce qu'il fallait, comme il le fallait et pourtant la réaction n'est pas du tout celle que l'on souhaitait, pire parfois c'est complètement la réaction inverse de celle que l'on attendait qui se produit.
C'est extrêmement frustrant et peut même mener à des conflits. Cette technique prône avant tout l'écoute. L'écoute de soi, de ses besoins, de ses émotions afin de savoir dans quel état d'esprit l'on se sent au moment où l'on s'exprime mais également ce que l'on attend de cette conversation (réconfort, compliment, soutien....) L'on y apprend aussi à écouter l'autre car le dialogue ne se fait pas seul. Dans quel état d'esprit se trouve la personne que j'ai en face de moi ? a t-il(ou elle) bien compris ce que je voulais lui exprimer ?
Le but étant que chacune des deux parties trouve dans cet échange sincérité et bienveillance.
La technique repose sur l'application de quatre principes fondamentaux:
1) Toute situation doit pouvoir être observée sans juger les autres.
2) Chacun doit apprendre à exprimer son propre ressenti ;
3) a exprimer ses besoins ;
4) à formuler ce qu'il attend de l'autre.
Les quatre étapes de la CNV :
- Observation (O) : décrire la situation en termes d'observation partageable ;
- Sentiment et attitudes (S) : exprimer les sentiments et attitudes suscités dans cette situation
- Besoin (B) : clarifier le(s) besoin(s) ,
- Demande (D) : faire une demande respectant les critères suivants : réalisable, concrète, précise et formulée positivement. Si cela est possible, que l'action soit faisable dans l'instant présent. Le fait que la demande soit accompagnée d'une formulation des besoins la rend négociable.
Voici un exemple concret :
- Commencez par dire à la personne ce qu'elle a fait (" Tu as oublié notre rendez-vous ").
- Exprimez ce que vous ressentez (" Cela m'a beaucoup surpris et peiné ").
- Dites-lui quels besoins ne sont pas satisfaits chez vous (" J'ai besoin de pouvoir compter sur toi, et ça n'a pas été le cas ").
- Formulez une demande claire et positive (" J'ai besoin de ton soutien, de tes conseils, pourrai-je compter sur toi la prochaine fois ? "). Il est essentiel de garder à l'esprit que " chaque fois que quelqu'un fait quelque chose pour nous par culpabilité, par honte, par devoir ou par obligation, nous finissons par le payer ".
Il y a quelques exemples concrets mais... peut-être pas assez pour que réellement on puisse mettre en pratique les conseils de l'auteur en refermant le livre.
C'est un sujet très intéressant qui mérite, à mon sens d'être creusé. L'idéal étant même à mon avis de suivre un stage pour réellement comprendre le fonctionnement de la méthode et en faire une habitude.
J'ai, depuis que j'ai lu le livre, tenté à plusieurs reprises de mettre en pratique les conseils de Marshall Rosenberg, en utilisant le " parce que " ou en essayant de demander à l'autre ce qu'il/elle ressent plutôt que d'essayer de trouver une " solution " à sa demande " je comprends " étant la seule vraie réponse à formuler.
C'est beaucoup plus difficile qu'il n'y parait. Et ça l'est encore plus lorsque l'on essaie de répondre de manière " non violente ", comprendre, seulement en questionnant l'autre.
Les expressions à bannir sont par exemple tout ce qui implique un conseil ou ce qui peut être perçu comme un ordre. " Il faut que ", " Tu devrais ".... Pourtant je ne sais pas vous, mais moi, lorsque je parle à quelqu'un qui me parle de ses soucis, je ne peux m'empêcher d'essayer de l'aider à trouver une solution... et je n'y vois rien de " violent ". C'est même pour moi une preuve de compassion, d'intérêt vis à vis de ce que vit l'autre mais Marshall lui pense que nous devrions juste tenter de nous mettre à la place de l'autre, sans chercher à tenter de l'influencer. Il faut alors entièrement repenser sa manière de s'adresser aux autres.
Les obstacles à l'expression des besoins sont d'ailleurs nombreux.
- Le conditionnement social ou familial qui réprime l'expression des sentiments
- Un manque d'habitude à exprimer ses besoins
- Le manque de vocabulaire pour exprimer ses sentiments et ses besoins (je vais " bien ", je vais " mal ")
- Croire qu'on se met en situation de faiblesse (risque d'être critiqué ou manipulé)
- Ne pas croire que l'autre puisse faire preuve de bienveillance à l'égard de nos besoins
Si ce sujet vous intéresse, cet article peut vous apporter un premier éclairage.
" Tout conflit est l'expression tragique d'un besoin insatisfait "
" Le but de la vie n'est pas d'être parfait. Toute chose qui vaut la peine d'être faite vaut la peine d'être faite mal. "