Laissez venir à moi mes paysages
Maintenant tous les rêves ont fui dépouillés
Mon coeur se fait secret comme un autel
Laissez venir à moi mes paysages
Pour qu’ils bâtissent du silence
Où se taisent les voix qui m’ont blessée
Je me souviens d’un ciel immense dans les yeux
Je me souviens d’étoiles sur le front
Tièdes comme des mains abandonnées
Je me souviens d’amour coulant sur le visage
Et d’un chemin bleu jusqu’au bout du coeur
Oh croire qu’on est chose aussi sans désespoir
Laissez venir à moi mes paysages
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Anne Perrier (née en 1922 à Lausanne, Suisse)