Je dois vous l'avouer, ce court roman est pour moi une déception.
Je pensais trouver dans le récit de Maxence Fermine toutes les dispositions pour apprécier enfin l'art du haïku et je n'ai ressenti qu'une antipathie forte pour le personnage principal, Yuko, orgueilleux et égocentrique, un peu paresseux, qui veut simplement "apprendre à regarder passer le temps".
Bien entendu, il s'agit d'un art. Bien entendu, son obsession pour la neige finit par être remarquée au plus haut niveau, par le poète de la cour Meiji. Bien entendu, il part écouter les leçons du maître Soseki. Mais toute cette histoire m'a laissée de glace.
Je ne suis apparemment pas sensible à cet art là, ou à l'ambiance générale de ce roman. Dommage...
Un extrait...
"Yuko vénérait l'art du haïku, la neige et le chiffre sept.
Le chiffre sept est un chiffre magique.
Il tient à la fois de l'équilibre du carré et du vertige du triangle.
Yuko avait dix-sept ans lorsqu'il avait embrassé la carrière de poète.
Il écrivait des poèmes de dix-sept syllabes.
Il possédait sept chats.
Il avait promis à son père d'écrire seulement soixante-dix-sept haïku par hiver.
Le reste de l'année, il resterait à la maison et oublierait la neige."
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