Avoir une vision claire
Réussir en affaire
Être à son compte est un choix pour certains, un manque de choix pour d’autres. Tous les vendredis, une nouvelle chronique présente un demi siècle d’expérience en entreprenariat privé et communautaire.
Raymond Viger Dossier Réussir en affaire
Déformation professionnelle, j’ai fait cinq années dans l’aviation comme pilote et instructeur. Vous me demanderez en quoi l’aviation est une école d’entrepreneuriat. La philosophie professionnelle que j’y ai développée m’a permis de mettre les bases de mes réussites commerciales.
Dans l’aviation, on doit avoir suffisamment d’essence pour se rendre à destination et, si pour une raison quelconque on ne peut pas y atterrir, avoir de l’essence pour se rendre à un aéroport de déroutement plus 45 minutes de vol pour se sécuriser.
En affaire, c’est exactement la même chose qu’il faut intégrer. Je pose une action pour atteindre un objectif dans un certain délai de temps. Si je ne réussis pas, je dois connaître des alternatives qui seront acceptables et que je pourrais assumer.
Quand Pierre Péladeau a tenté de lancer un journal à Philadelphie, il avait mis une limite de 50 millions à son aventure. Si la réalité n’était pas atteinte, on ferme le tout. L’entreprise de Pierre Péladeau pouvait se permettre de perdre 50 millions sans la mettre en péril. S’il n’avait pas mis cette limite, il aurait pu tout y engouffrer et finir dans la dèche.
Si j’ai un restaurant, j’achète des victuailles pour un souper. Si les ventes sont plus faibles que prévus, chacun des produits alimentaires doit pouvoir trouver une deuxième vie et respecter les délais de conservations de chacun. Un produit frais qui a une durée de vie 24 heures pourrait être fumé ou cuit pour en augmenter sa conservation. D’autres pourraient être congelés. Les recettes que je pourrais faire avec ce nouveau produit ne seront plus les mêmes. Je dois donc être capable de faire un spécial et travailler avec mes serveurs pour atteindre ces nouveaux objectifs.
Si j’achète des équipements pour le volume de transactions que j’ai aujourd’hui, qu’est-ce que je fais si mon volume augmente ou diminue. Mes équipements deviennent-ils désuets et non fonctionnels pour ma nouvelle réalité. Même si cela me coûte un peu plus cher, serait-il préférable de louer pour pouvoir changer plus facilement les équipements que d’acheter et de devoir vivre avec des équipements non adéquats? Louer et payer un peu plus cher peu revenir à une sorte de prime d’assurance.
Chronique Réussir en affaire
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