Nuit de violence à la française, en banlieue d'Osaka. Environ 200 personnes, 300 selon d'autres, ont manifesté violemment à Osaka dans le quartier de Nishinari, au sud de la ville. La manifestation fait suite à des accusations de violences par un policier dans un commissariat à l'encontre d'un homme arrêté un jour plus tôt.
Accusation of police brutality in Osaka draws 200-strong protest
Nishinari est connu pour être un de ces quartiers à Osaka où de nombreux sans abris et travailleurs journaliers vivent. Ce n'est pas la première fois que de tels incidents se produisent ici. Déjà, en octobre 1990, des très violentes manifestations avaient eu lieu. La vidéo ci-dessous, non-datée est très certainement un reportage de 1990. Lire au sujet des protestations de 1990: 1990: Worker insurgency in Osaka (sur un site d'extrême gauche).
Quelques remarques:
-Accusation de violence policière, rumeur, foule, jets de pierres. Le cycle est connu.
-Au Japon, ce ne sont pas de «jeunes» qui se «révoltent» mais des «travailleurs». Sous-entendu, le «travailleur» n'est pas un salaryman, il ne porte pas de costume, mais c'est un précaire, un sans abris ou mal logé, ou plus généralement, un homme qui trouvent un boulot pour la journée sur des chantiers. Le «travailleur» japonais se révoltent pour garder des droits à la sécurité sociale ou pour ne pas voir sa baraque de bois avec une bâche bleue, détruite par la police sur ordre de la mairie.
-Il semble que la mode de brûler des pneus de voiture quand on manifeste au Japon n'ait pas pris comme en France.
-Les «travailleurs» japonais qui manifestent étaient-ils les même en 1968 ?
-Le séisme à Iwate a évacué cette information sur l'état de la précarité d'une partie de la population japonaise.
A voir également sur ce blog: Vidéo podcast: le squat du parc Ogimachi à Osaka
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