Le siège d'orléans
Chapitre 3/5
Durant la semaine, les anglais détruisirent douze moulins à eau et le 21 octobre, ils donnèrent l'assaut. Il fut repoussé quatre heures plus tard.
Le dimanche, vers le soir, Salisbury monta sur une des grandes tours pour observer et noter le point faible des remparts, l'endroit où il pourrait faire une brèche et appuyer les échelles. À ce moment, un boulet écorna l'embrasure de la fenêtre, une pierre de la muraille vint frapper Salisbury et lui emporta un œil et la moitié du visage. Transporté à Meung-sur-Loire, il expira le mercredi 27 octobre.
L'armée anglaise, privée de son chef, se dissipait en troubles et en désertions. L'hiver venait. Les capitaines, voyant que, pour l'heure, il n'y avait rien à tenter quittèrent la place avec ce qu'il leur restait d'hommes et s'allèrent abriter sous les murs de Meung et de Jargeau.
Le 8 novembre, il ne restait qu'une seule garnison de 500 hommes. Le 30 novembre arriva un renfort de 300 combattants munis de canons, de bombardes et autres engins de guerre. Le bombardement d'Orléans reprit, plus violent que la première fois mais faisant plus de bruit que de besogne. Et Orléans avait de quoi répondre. De plus, un coulevrinier, Jean de Montesclères, envoyé par le roi, causa grand dommage aux Anglais. Les couleuvrines, sortes de petits canons, se chargeaient avec des balles de plomb. Placés sur des chariots, on les maniait aisément.