Ici, des images de la belle ville de Loches:
Car c'est au moment de sa mort à Jumièges, en Normandie, que commence une enquête passionnante. D'abord sur le destin de sa dépouille : plusieurs fois changée de place, dont des cheveux et des dents lui ont été enlevés et que l'on s'est distribué comme de véritables reliques. Puis sur la cause précise de son décès. Empoisonnée au mercure, on le sait maintenant, depuis qu'en 2005 ses restes contenus dans l'urne funéraire ont été étudiés à la loupe par des scanners, des chercheurs et des médecins. En revanche, ce qu'on ignore encore, c'est si cet empoisonnement fut volontaire ou pas. A l'époque, plusieurs raisons auraient fait qu'Agnès se soit vue administrer d'importantes doses de mercure : - elle était enceinte et allait accoucher (d'un enfant prématuré qui n'a pas survécu et dont on retrouve des ossements dans l'urne funéraire) et le mercure servait à et à faciliter l'enfantement, - elle souffrait d'une maladie, caractérisée par la présence de vers plus ou moins longs (berk !) dans son appareil digestif, et dont seul le mercure pouvait calmer les douleurs Alors, mauvais traitements médicaux, surdose de mercure ou assassinat ? Le mystère plane encore, mais les raisons d'ourdir un complot contre elle étaient légion. Agnès était quand même la femme à détrôner, la reine sans couronne à laquelle le roi obéissait au doigt et à l'oeil ! Après la fin de ma lecture, je suis allée acheter pour deux euros et des poussières le replay de Secrets d'Histoire qui lui était dédié et j'ai revu le château de Loches, la cathédrale de Bourges et le palais Jacques Coeur. Après tout ça, je comprends mieux la fascination qu'exerce encore Agnès sur nos contemporains et je me sens moi-même convertie à cet élan d'admiration collectif pour la Dame de Beauté.