John Ridsdel, otage canadien détenu depuis plusieurs mois, à droite, porte un t-shirt blanc I ©Capture d’écran
Au mois de septembre dernier, John Ridsdel avait été enlevé par le groupe Abou Sayyaf, dans une station balnéaire des Philippines. Le touriste canadien était apparu ensuite à plusieurs reprises dans des vidéos diffusées sur le Net, avec trois de ses compagnons d'infortune : un autre Canadien, ainsi qu'un Norvégien et une ressortissante philippine. Dans l'une de ses dernières vidéos, John Ridsdel affirmait qu'il serait exécuté le 25 avril si la somme de 300 millions de pesos philippins, environ six millions d'euros, n'était pas remise à ses ravisseurs.Quelques heures seulement après l'expiration de cet ultimatum, on apprenait son exécution.
Ce n'est pas la première fois que le groupe Abou Sayyaf tue l'un de ses otages : en novembre dernier, l'organisation islamiste radicale, basée sur l'île de Jolo, avait décapité un otage malaisien le jour même où le Premier ministre malaisien arrivait à Manille pour un sommet international. Le groupe Abou Sayyaf, qui a fait allégeance à Daesh, n'a cessé ces dernières années de multiplier les enlèvements. Outre les trois otages capturés avec John Ridsdel, le groupe détient un Néerlandais, un Japonais, quatre Malaisiens, et quatorze ressortissants indonésiens.
"J'ai appris avec une grande tristesse l'assassinat révoltant, aux Philippines, d'un citoyen canadien, M. John Ridsdel, qui était retenu en otage par un groupe armé islamiste. Je présente à ses proches, aux autorités et au peuple canadien toutes mes condoléances, en mon nom et au nom de la France. Face à la barbarie, nous devons continuer à résister, pour faire triompher l'Humanité" a déclaré ministre des affaires étrangères et du développement international, Jean-Marc Ayrault. FG