Edward Sharpe and the Magnetic Zeros - PersonA
Et puis, le départ de Jade Castrinos du collectif, aura fini de nous achever. Ou alors, cela nous aura-t-il donné envie de (re)découvrir ce qu'il reste de ces Magnetic Zeros. On a donc écouté leur dernier album : PersonA.
L'entrée en matière nous surprend de prime abord. Hot Coals ressemble à une petite ritournelle folk bien calme avant de muter en quelque chose de différent. Les chœurs puis les instruments s'ajoutent les uns aux autres pour donner un morceau avec une structure complexe et intéressante avec un final tout en cuivre, clavier et piano. En 7 minutes, il s'en est passé des choses. On dirait même que ça ressemble à de l'improvisation qui a bien tourné. Chouette démarrage en tout cas.
Uncomfortable prend la suite et démontre la force de la voix d' Alex Ebert, entre blues et jazz à la limite du psyché - on a même l'impression que le morceau dure plus que 3 minutes 46, c'est dire si on est hypnotisé. Somewhere vient trancher avec l'expérimental du début en piquant clairement du côté des Beatles et de Here Comes the Sun. On prend un peu de hauteur avant de retrouver No Love like yours. C'est sans aucun doute la chanson la plus représentative du passé d'Edward Sharpe and the Magnetic Zeros. Des chœurs joyeux et une atmosphère vaporeuse à souhait. Hippie flower baby. Tout ce qu'on aime en somme.
Wake up the Sun nous offre un Alex Ebert sur le fil pendant tout le couplet. Le titre semble même torturé jusqu'au refrain plus léger et so 60s. Il faut dire que ce piano - qui nous fait penser à Sinnerman de Nina Simone sans jamais plagier, pose une ambiance à la fois rythmée et brumeuse à ce couplet. Au bout de 6 minutes de trompettes et de lalala, ils nous ont raccroché à leur wagon ! Youpi. La jolie petite balade suivante, Free Stuff, ne fait que confirmer notre impression.
Mais c'est véritablement Let it Down qui vole notre cœur dès les premières notes et ce jusqu'à ce final presque chamanique. Et après plusieurs écoutes, cela reste notre titre préféré.
Perfect Time nous offre un Ebert en mode crooner, tandis que Lullaby continue de ralentir la cadence avec un air aérien en guise de berceuse reprise en chœur par le groupe entier sur la fin. The Ballad of Yaya vient clore ce voyage de réconciliation entre Toute Ouïe et Edward Sharpe and the Magnetic Zeros, avec lumière et trompette.
Ce n'est pas le même coup de cœur qu'on avait eu en découvrant Up From Below mais ça s'en rapproche. PersonA possède plus de qualités que de défauts en tout cas et il aura su nous accompagner pendant plusieurs heures sans qu'on ne s'ennuie une minute, donc c'est déjà très bien.