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Ce que mon grand-père m’a appris

Publié le 27 avril 2016 par Lamallette @Lamallette1

Par Mélissa Lévesque

Mon grand-père a 92 ans, huit enfant, dix-sept petits-enfants et une vingtaine d’arrière-petits-enfants. Mon grand-père a 92 ans, des convictions, des valeurs et tellement de vécu. Mon grand-père a 92 ans, de l’amour et beaucoup de sagesse. Ça fait maintenant 23 ans que je le côtoie (HA!) et il m’a sans doute appris plus de trucs que tous mes profs d’Université réunis. Même si je pouvais vous énumérer une liste de 3569345325  de choses qu’il m’a apprises, en voici quatre qui, je l’espère, vous seront utiles.

Faut pas regarder en bas quand on a peur.

C’est la phrase qu’il m’a dit quand, à 5 ans, je suis restée prise en haut d’un IMMENSE jeu, au parc de son quartier. Toute mon enfance, quand j’étais prise de vertige, je me répétais que si je ne regardais pas en bas, tout allait bien aller. Et au cours de mon adolescence, alors que je me sentais bien philosophique, j’ai écrit cette phrase sur une feuille de papier et j’ai pris conscience qu’elle pouvait s’appliquer à TOUTES les situations de la vie. Quand on a peur, on ne regarde pas en bas, on garde la tête haute, on fonce et, bien souvent, on accomplit de belles choses.

Notre famille devrait être une de nos plus grandes fiertés.

Je me souviens, quand j’étais plus jeune et qu’il m’apportait à sa sortie quotidienne au centre d’achat, il me présentait à tous ses amis avec fierté. «Je vous présente Mélissa, la quinzième de mes petits-enfants. Oui, la fille à Éric, mon plus jeune. Ah et est-ce que je vous avais dit que ma petite-fille Marie-Josée attendait une petite fille? Je vais être arrière-grand-père pour la Xième fois!». Les étoiles dans les yeux de mon grand-père brillent souvent, mais elles brillent encore plus quand il parle de son passé… et de sa famille!

L’âge, ce n’est qu’un chiffre.

Ça, je l’ai compris quand, du haut de ses 80 ans, il appelait ses amis «sa gang de petits vieux» alors que la majorité était bien plus jeune que lui. L’âge, c’est juste un chiffre parce que dans notre coeur, on a l’âge qu’on décide de se donner. Et le fossé entre les âges, et bien, on le créer bien souvent nous-mêmes. Mon grand-père n’est peut-être pas de la génération Facebook, comme moi et il ne sait peut-être pas ce qu’est Snapchat, mais il demeure l’un des êtres humains avec qui je vis les plus beaux moments.

C’est important de vivre à fond ses émotions et ses feelings.

L’une des plus belles qualités de mon grand-père, c’est qu’il vit ses émotions. Il est de la génération où «un homme ne pleure pas», mais il met des mots sur ce qu’il vit, il partage ses feelings, il ne retient pas une larme quand il est ému… Il m’a souvent mentionné être nostalgique de certains moments de sa vie, il m’a souvent parlé de son amour pour ma grand-mère (sa belle Thérèse!), il m’a souvent raconté combien un rêve l’avait bouleversé. Encore aujourd’hui, il partage ses inquiétudes, il parle du temps qui passe… Et ça, c’est l’un des plus beaux signes que mon grand-père, c’est le plus fort!

Avouez que vous voulez tous adopter mon grand-père! Si ce texte vous a plu, j’en ferai une partie deux. Parce que Dieu sait qu’il en reste de sages conseils de grand-papa Lévesque!


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