Ce week end, j'ai passé deux fois 2h dans un état second.
Cette alternance constante entre mon personnage qui est dans la pièce et moi-même qui essaie de ressentir le public pour savoir si je suis juste.
Le regard de mes coéquipiers parfois comédiens, parfois personnages, toujours amis.
Cette gratitude, ce plaisir, cette jouissance d'entendre les rires, cette inquiétude, ce stress, cette peur en pensant à ce qu'il reste à donner.
La peur du trou, la confiance dans le travail.
La peur de la faute de texte qui peut te faire sauter 4 pages, la confiance dans tes coéquipiers qui seront avec toi si ça arrive.
La conviction qu'il faut tout donner, la bénédiction de recevoir.
Le plongeon dans l'instant présent, avec un cil sur la minute qui suit.
La fin sous les applaudissements, la gratitude pour ce soir.
La soirée à tout ranger, l'inquiétude et l'humilité pour les soirs à venir.
Car chaque soir tout reste à faire, tout reste à réussir ou à rater, tout reste à jouer,
Car oui, je joue, et ça me met dans un état second.
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