Repenser les lieux de travail, voici une phrase qui a du guider les architectes de l’Agence Stéphane Malka tout au long du processus de création du projet la Nouvelle Héloïse. Les nouveaux bureaux de la société AgoraTic offrent salles de formations digitales, bureaux et salles de réunions dans un lieu futuriste et monochrome.
Le projet :
L’Agence Stéphane Malka Architecte nous présente son projet :
« Installés dans le 13ème arrondissement de Paris, à quelques pas du square Héloïse et Abélard, les nouveaux bureaux de la société AgoraTic proposent des salles de formations digitales, des bureaux et salles de réunions. Le cahier des charges comprenait essentiellement une nécessité d’espaces polyvalents.
Pour en faciliter les usages, nous avons crée et breveté des systèmes de cloisons flottantes, suspendues à 3mm du sol et du plafond. Ces cloisons, intégrant des portes toutes hauteur, sont brevetées sous le nom de MuMo (Murs Mobiles). Ce système permet de créer différentes combinaisons d’espaces de tailles variables.
Le mouvement des MuMo dessine des axes de rotation; Les masses noires et blanches en sont la résultante, véritable empreinte physique du mouvement circulaire des cloisons et portes.Les intersections d’axes sont traitées tel le plateau d’un échiquier tridimensionnel, avec des alternances de cases claires et de cases sombres.
Loin d’une mise en forme, la définition monochrome des lieux vient donner une structure signifiante au ballet des cloisons, ou le tout est diffèrent de la somme de ses parties.
Ainsi l’usage s’imprime dans l’espace et devient le modus operandi, véritable mode d’emploi spatial du lieu.
A l’heure où l’utilisation des ordinateurs portables permet un usage mobile et flexible dans les lieux de travail, l’architecture de La Nouvelle Héloïse matérialise un lieu aux potentiels d’usage multiples, espace mobile, flexible et autonome. Cet espace bicéphale expérimente des distorsions visuelles ; faux miroirs, vraies symétries et effet «fish-eye».
Le lieu s’étire et se contracte, se divise, s’additionne, et crée des espaces polymorphes, de l’espace de travail retiré à de larges salles de réunions. Les cloisons glissent comme des notes de musique, s’effleurent, s’adossent, s’épousent et se séparent perpétuellement, comme un hommage à Héloïse et Abélard.
Espace polymorphe, camouflage monochrome, entité bicéphale, La Nouvelle Héloïse trame et dissout l’espace avec une ambigüité qui lui est propre ; entre l’appropriation d’un espace familier aux références retro et l’invention d’une typologie futuristique liée aux usages physiques des nouvelles technologies. »
Ce que nous avons aimé :
La première chose frappante lorsque l’on découvre ce projet hors du commun vient de son approche esthétique à l’extrême. Véritable échiquier, avec son alternance de case claires et de cases sombres, l’espace vibre au gré de ses perpétuels mouvements. L’utilisation de ce système de cloisons flottantes qui dessine des axes de rotation, tranche avec les habituels coulissants et apporte une véritable flexibilité aux espaces, tout en les rendant singuliers.
Conseils et astuces déco :
Difficile dans ce type de projets de ressortir des éléments et idées à reprendre. Il est ici plus question d’un concept à part entière dont l’extraction d’un point en particulier semble impossible. Néanmoins, une chose à garder à l’esprit, tout comme les architectes en charge de ce projet, il est essentiel de toujours s’approprier les lieux pour les rendre compatibles aux maximum avec le cahier des charges et ne pas se brimer dans ses réflexions d’architecture d’intérieur.
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