ne porte que mes traces.
Mes pieds loin devant lui
loin devant moi,
je les lance puis les rattrape
comme un enfant les siens
au jeu de la marelle
et j’ai terre et ciel
dessous mes souliers.
Demain toujours m’attire, demain
léger, suspendu comme une fumée
qui n’a pas encore pris racine
dans le moindre feu.
***
Jean-François Mathé (né en 1950) – Chemin qui me suit (2011)