EDF face à une série de mesures chocs I ©maxppp
Dans un communiqué publié à l'issue d'un conseil d'administration, le groupe détenu à près de 85% par l'Etat a dit vouloir procéder à une opération de renflouement d'ici la clôture de ses comptes 2016 (c'est-à-dire le début de l'année prochaine), et ce si les conditions sur les marchés financiers le permettent. Bercy a annoncé dans la foulée son intention de participer à cette augmentation de capital de l'électricien, pour un montant de 3 milliards d'euros.>>lire EDF "au bord de la faillite"Dividendes en actionsLe gouvernement a également accepté de recevoir les dividendes d'EDF qui lui seront dus au titre de 2016 et 2017 sous forme d'actions, plutôt qu'en numéraire, ce qui va soulager fortement la trésorerie du groupe. "L'Etat réaffirme ainsi sa confiance dans la direction de l'entreprise et l'ensemble de ses salariés pour assurer la réussite d'EDF dans le cadre d'un dialogue social de qualité", ont fait valoir les ministères de l'Economie et des Finances dans un communiqué commun. De son côté, EDF reste toujours au régime sec. Il entend désormais diminuer ses charges opérationnelles d'un milliard d'euros en 2019 par rapport à 2015, bien au-delà des 700 millions qu'il visait déjà en 2018.Cession de 10 milliards d'actifsLe géant de l'électricité va également réduire de 2 milliards d'euros les investissements prévus entre 2015 et 2018, et entend céder pour 10 milliards d'euros d'actifs au cours de la période 2015-2020. Ces cessions incluront notamment une "évolution du capital" de RTE, autrement dit une cession totale ou partielle du gestionnaire du réseau électrique haute tension, actuellement détenu à 100% par EDF. Bercy a confirmé cette perspective, en indiquant avoir chargé les présidents de RTE et d'EDF de préparer "d'ici fin juin un schéma d'ouverture du capital de RTE, qui puisse être mis en œuvre d'ici fin 2016". AF