Le jeu de samedi dernier et la chanson du film Les ogres reprise dimanche m'ont conduit vers une autre chanson retrouvée dans un disque d'Areski Belkacem, publié chez Saravah en 1970, à l'époque où il ne signait que de son prénom auprès de Brigitte Fontaine, de Jacques Higelin et, pour cette chanson, de Pierre Barouh.
Une fille à sa fenêtre
moi qui passe, moi l’inconnu
d’un regard je l’ai reconnue
cette fille à sa fenêtre
moi qui passe, moi l’inconnu
Cette fille à sa fenêtre
a toujours le même visage
c’est la femme à travers les âges
De ses cendres elle sait renaître
pour les inconnus de passage
Voyageur, soldat en retraite
vagabond ou bien conquérant
comme moi tu lèves la tête
plus rien n’existe dans l’instant
Que la fille à sa fenêtre
et ses rêves qui nous rassurent
Pour toi qui cherches l’aventure
toi qui rêves de bien-être
tout est là entre quatre murs
Son image nous accompagne
son image au goût de regret
son image dans ta montagne
dans ma ville, dans ton marais
Une fille à sa fenêtre
depuis des siècles a fait rêver
pour des siècles fera rêver
tous ceux pour qui le verbe être
ne devrait pas se conjuguer