Jusqu’au 19 juin, vous pouvez encore vous rendre au Théâtre Hébertot découvrir cette pièce de Ronald Haywood, mise en scène par Georges Werler. À tort et à raison est une pièce qui réunit l’immense Michel Bouquet, Francis Lombrail (le directeur du Théâtre Hébertot), Juliette Carré, Didier Brice, Margaux van Den Plas et Damien Zanoly.
Il faut aller voir cette pièce pour plusieurs raisons. La première est sans doute la présence de Michel Bouquet sur scène. C’est toujours un plaisir de découvrir un tel acteur sur scène. D’autre part, la pièce apporte une réflexion plutôt intéressante sur l’art.
Nous sommes à Berlin, en 1946. L’Allemagne vient de perdre. Le commandant américain Steve Arnold tente de retrouver les personnalités qui ont fraternisé avec Hitler pendant la guerre. Le célèbre chef d’orchestre Wilhelm Furtwängler se retrouve face à lui. Qu’a-t-il fait pendant la guerre ? Pourquoi s’est-il rendu dans certaines soirées nazies ?
À tort et à raison développe une réflexion toujours d’actualité : l’art est-il au-dessus de tout ? Peut-on se voiler la face le temps de la guerre pour continuer à faire perdurer la musique ? La musique dépasse-t-elle la guerre elle-même ? Qu’est-ce que l’art face à la guerre ? Que doivent faire les artistes pendant ces périodes troubles ? Toutes ces questions sont posées et des tentatives de réponses sont apportées. Rien n’est évidemment noir et blanc… Au-delà de quelques longueurs qui parcourent la pièce, on en ressort plein de questionnements.
Michel Bouquet est nommé pour le Molière du meilleur comédien dans un spectacle de théâtre privé.
Didier Brice est nommé pour le Molière du meilleur comédien dans un second rôle.
A voir jusqu’au 19 juin, au Théâtre Hébertot (XVIIe arrondissement de Paris), à 21h.