Pierre Sicre Saint-Paul est un peintre, céramiste et créateur de tapisserie français, né à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées) le 17 juillet 1926. Peintre surtout abstrait, il est proche du surréalisme dans les années 1960-1970. Il apprend les techniques de la fresque avec Nicolaï Greschny, la tapisserie avec Jean Lurçat, et la céramique.
Son père est docteur en droit, inspecteur à l'enregistrement. Après des études secondaires au collège des Jésuites de Toulouse, où il côtoie André Marfaing, il entre à l'Ecole des Beaux-Arts de cette ville en 1945. Il épouse Jacqueline Lartigue en 1947, ils auront un garçon et deux filles, puis divorcent en 1958.
Durant la fin des années 1940, il assiste Nicolaï Greschny avec qui il apprend les techniques de la fresque. Il cosignera quelques œuvres avec ce dernier, comme les fresques de la chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs à Miramont-de-Comminges (Haute-Garonne) qu'il signe « Patrice » Saint-Paul.
Au début des années 1950, il entre aux ateliers Sant Vicens pour apprendre la céramique ; c'est lui qui initie Jean Lurçat. Il devient à son tour son assistant en céramique, en lave émaillée et en tapisserie. Dans ses années là, il décore nombre d'églises de la région : Péguilhan, La Bastide-de-Besplas, Le Fau à Montauban, etc.
A la fin des années 1950, il rencontre Geneviève Lecas de Cinarca qui possède une galerie-atelier aux Baux-de-Provence (Bouches-du-Rhône). Elle lui organisera des rencontres, des expositions et deviendra sa compagne.
Le long des années 1960, introduit par Lurça, il dessine vingt-deux cartons de tapisserie qui seront édités aux ateliers Pinton et Picaud à Aubusson, et aux ateliers de Cneudt à Amsterdam.
Entre 1960 et 1990, il réalise une vingtaine de panneaux de grandes dimensions constitués de carreaux de lave émaillée pour des collèges et des lycées à Tarbes, Castres, Perpignan, Nérac, Lectoure, Graulhet, Agen, Mazamet, Saint-Orens-de-Gameville, etc. Sans oublier celui de l'Ambassade de France au Dahomey (aujourd'hui le Bénin). Il fait aussi le panneau en laves émaillées de la centrale hydroélectrique de Villarodin représentant l'aménagement du barrage du Mont-Cenis (Savoie).
En 1980, il quitte son atelier parisien pour se porter acquéreur du château de Pisy (Yonne), y installe son atelier au beau temps et retourne dans le Sud en hiver. En 1990, il déménage de son atelier des Baux pour s'installer définitivement en Bourgogne, et renonce à la céramique faute d'atelier.
En 2000, il doit se séparer de son château et emménage dans une maison du village pour continuer à peindre.
D'après Wikipédia