De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2006, composé de Chris Keating, Ira Wolf Tuton et Anand Wilder.
De quoi parle-t-on ? :
Pop-rock enjouée, matinée d’electro, aux intonations expérimentales et inclassables.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Album aux nombreux changements de rythmes et d’ambiances sonores qu’il faut prioritairement écouter.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Une pop bien huilé et accessible mais un déluge de fausses pistes sonores impossible à appréhender lors des premières auditions.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Certainement l’album le plus accessible des américains, mais ces mélodies asynchrones peuvent aussi rebuter l’auditeur non averti.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Cet album fourmille de détails et mérite une écoute attentive en haute fidélité.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Depuis 2007 et l’aventureux Hall our cymbals nous suivions de près les originaires de Brooklyn. Odd blood et Fragrant world avaient confirmé notre curiosité et la propension de Yeasayer pour les bidouillages sonores. Avec ce nouvel opus, il semble que le trio effleure enfin le graal de la perfection.
Après la ballade planante Daughters of Cain, bizarrement placée en début d’album, I am Chemistry ouvre réellement Amen & goodbye et plante le décor des expérimentations musicales de Yeasayer. Un petit gimmick de guitare plutôt étrange, une pop assez classique en fil conducteur, une longue plage synthétique qui rappelle les meilleurs moments du duo français Air, une petite comptine chantonnée par une chorale féminine, voici la chimie fine concoctée par le combo américain. Silly me n’est pas en reste, son faux rythme assumé et son refrain festif en font certainement le single le plus évident de ce nouvel opus. Les percussions à l’entame de Half asleep ressemblent à s’y méprendre à celles utilisées par les écossais de Boards of Canada sur leurs morceaux d’electro minimaliste, les intonations de la voix d’Anand Wilder en contrepoint nous replongent dans le rock psychédélique des années 70. Nous pourrions décortiquer une à une les chansons d’Amen & goodbye tant le laboratoire de recherche de Yeasayer est générateur de trouvailles sonores, mais on l’a bien compris, ce nouvel opus est le chef-d’œuvre du trio new-yorkais.
Yeasayer fait partie d’un cercle très fermé d’artistes inclassables capables de constructions musicales complexes et torturées, mais dont le résultat confine au génie et à l’indispensable.