Nous n'avons sans doute pas fini d'entendre parler de Yoav, cet ancien mannequin d'origine israélienne qui compte, depuis quelques mois, parmi les plus belles révélations de la scène pop britannique. Etabli à Londres depuis deux ans, le songwriter fait forte sensation avec son tout premier album solo, l'étrangement baroque "Charmed and strange".
Son père architecte, qui aurait voulu en faire un pianiste classique, avait carrément banni la musique pop de la maison. De cette frustration est née une véritable obsession : Yoav Sadan en a fait le combat de sa vie. C'est en cachette qu'il découvre, chez des copains, Simon & Garfunkel. Pur autodidacte, c'est aussi en catimini qu'il apprend à maîtriser son instrument de prédilection, la guitare, développant peu à peu un jeu très personnel, peu conventionnel il est vrai.
Son innovant
Né en Israël, fils de chanteuse d'opéra, Yoav Sadan a grandi à Cape Town avant de rejoindre New York pour y exercer la profession de mannequin, il y a une dizaine d'années. Basé à Londres depuis deux ans, Yoav, aujourd'hui âgé de 29 ans, s'y fait rapidement un nom en tant que songwriter. Inspiré, dit-il, par Björk et Beck, il n'hésite pas à emprunter à différents registres : pop mélodieuse, trip hop, folk, etc. Le chanteur à la voix chaude signe, avec "Charmed & Strange", un premier album surprenant, au son innovant, fruit de multiples expérimentations en studio. Parmi les chansons qui l'ont propulsé sur le devant de la scène britannique, une cover assez inattendue et envoûtante du fameux "Where is my mind" des Pixies, ou encore cet ovni intitulé "Beautiful lie", qui illustre de belle manière le jeu de guitare singulier de Yoav.