Un roman sur notre rapport à la mort, l’amitié, l’amour, la vie quoi !
L’arbre du pays Toraja est le dernier livre de Philippe Claudel. Le personnage principal de son roman est un réalisateur cinquantenaire tout comme l’auteur lui même. Suite à un voyage en Indonésie où il découvre l’arbre du pays Toraja, celui-ci s’interroge sur le rapport que nous entretenons avec la mort. En indonésie, les bébés morts sont déposés dans le creux d’un arbre. L’arbre se referme et porte en lui tous ces petits êtres volés à la vie. à son retour en France, le personnage principal apprend que son ami et producteur Eugène est atteint d’un cancer. Ces deux évènements vont l’amener à se questionner sur la mort, l’amitié, l’amour et la vie.
J’ai lu des critiques sur babelio de personnes qui disaient que ce roman ne peut être compris qu’avec de la maturité. Je ne suis pas tellement d’accord. J’ai vingt sept ans et j’ai beaucoup apprécié ce roman. Il est vrai que l’auteur aborde la question de la mort et du rapport que nous entretenons avec celle-ci. à cinquante ans on est plus au bout de sa vie qu’au début et la question de la mort nous obsède d’avantage, pourtant je pense que la littérature permet justement d’aborder ce genre de question à n’importe quel âge.
J’ai apprécié la relation que le personnage principal entretenait avec son ami Eugène. J’aime beaucoup les histoires d’amitié et celle-ci est magnifique. J’ai aimé le personnage d’Eugène, un bon vivant fauché par la maladie entre deux amours. Eugène, un homme qui dès qu’il est amoureux fait un enfant et qui n’est pas capable de vivre sans amour. Lorsqu’il sent que la fin d’un amour arrive, il se met en quête d’une autre femme. Il quitte un amour pour un autre. à travers ce livre le personnage principal nous transmet l’amour qu’il porte à cet ami.
J’ai moins aimé le fait que le personnage principal séparé de sa femme continue à faire l’amour avec celle-ci une fois par mois dans la chambre 107. J’ai bien aimé toutefois ce personnage féminin et leur passé commun, leur rapport très différent à la mort.
Dans ce roman, j’ai également beaucoup aimé un passage consacré à l’alpinisme. La montagne a pris beaucoup d’amis du personnage principal mais celui-ci vit avec. Il ne les a pas vu mourir. Un jour, il est confronté à la mort d’un compagnon de cordée. Cette mort est différente. J’ai apprécié ce passage car il est vrai que d’apprendre la mort de quelqu’un et d’y assister en direct est très différent. Pourtant il s’agit d’un même résultat. la personne n’est plus. Un passage qui illustre très bien notre rapport à la mort.
Je vous recommande donc la lecture de ce très bon roman. J’avais déjà lu un roman de Philippe Claudel, La petite fille de monsieur Linh. J’avais également beaucoup aimé cette lecture. L’arbre du pays Toraja est un roman plus abouti, plus personnel et plus spirituel. Je lirais avec plaisir d’autres romans de cet auteur.
Classé dans:Contemporains Tagged: édition stock, Eugène, l'arbre du pays toraja, La petite fille de monsieur Linh, mort, Philippe claudel, producteur, réalisateur, roman, Stock, Stock edition