Interview : Marvin Jouno

Publié le 23 avril 2016 par Lemediateaseur @Lemediateaseur

Le 11 mars est sorti Intérieur nuit, le premier album de Marvin Jouno, un jeune artiste talentueux au parcours un peu atypique.

Ayant beaucoup apprécié cet opus, nous avons pris plaisir à en discuter avec le chanteur il y a quelques semaines. Nous espérons que cela vous donnera envie de découvrir son travail.

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Bonjour Marvin,

Ton premier album est désormais dans les bacs, dans quel état d’esprit es-tu ?

Il y a comme un soulagement, dans le sens ou ça ne m’appartient plus, je l’ai confié au public. Il se passe de belles choses et du coup je ne sais pas ou tout ça va aller, je suis dans l’expectative. Je suis très heureux et je me pose beaucoup de questions (rires).

Tu as travaillé notamment dans le cinéma pendant des années, chanter et faire un album est une idée que tu as depuis longtemps ?

J’ai l’impression, même si, a posteriori c’est facile à dire, que c’est comme si tout était écrit depuis longtemps. J’ai commencé la musique a 17 ans, puis j’ai fait des études différentes avant de travailler dans le cinéma. La musique s’est précisée au fur et à mesure car j’ai fait des progrès, et depuis 1 an ou 2, je suis à 100% sur ce projet musical. En plus la musique me permet de continuer à allier la photographie et faire des clips donc c’est parfait.

Y a-t-il beaucoup de toi dans les textes, comme on le dit souvent d’un premier album ?

Oui, cet album aurait pu s’appeler Autoportraits au pluriel. C’est très autobiographique, mais par pudeur j’ai fictionné. Après, ce sont des chansons qui ne sont pas hermétiques et chacun peut y mettre ce qu’il veut. Dans le processus d’écriture je parle de choses qui me touchent, ça peut être des choses qui arrivent à des proches, mon expérience, ou ça peu partir aussi d’un roman, mais je ne tartine pas de références, j’essaie de faire des choses élégantes.

J’ai adoré aussi les mélodies que tu proposes, comment as-tu travaillé la musique ?

Je compose au piano, je ne suis pas du tout un grand instrumentiste mais je sais ce que je ne veux pas. J’ai toujours une vision de l’ambiance que je veux donner aux chansons avec les textes, et ensuite on repasse tout ça à la moulinette avec mes 2 acolytes Agnès Imbault et Angelo Foley. On était dans un super studio pendant 15j à Carpentras et on a travaillé en piano-voix avant de faire tous les arrangements.

Outre la référence dans le titre, il y a vraiment quelque chose de nocturne, voir de mélancolique, sans être péjoratif, qui se dégage de cet album, es-tu d’accord avec ça ?

Oui il y a vraiment quelque chose de la nuit, sûrement car c’est à ce moment-là que j’écrits la plupart du temps. Et la mélancolie, c’est mon ami pour la vie (rires). Pour moi ce n’est pas triste, c’est un état d’esprit qui m’accompagne mais je ne suis pas déprimé pour autant. On m’a dit que sur ma musique on peut danser en pleurant je trouve que ça caractérise bien.

Grâce à ce disque, on parle beaucoup de toi et tu es très présent dans les médias, pouvais-tu t’attendre à de tels retours ?

Pas du tout. Je débarque de nul part et personne ne m’a vu arriver. Et ça fait partie de mes questions actuelles, jusqu’où cela va aller ? J’ai vraiment de belles surprises et même des choses inespérées. C’est une jolie aventure, même si après il en faudra toujours plus car c’est compliqué de défendre un premier album, la promo est essentielle pour ne pas disparaître vite des radars.

On souhaite à Marvin Jouno que sa carrière dure un bon moment et on le remercie pour sa disponibilité et son enthousiasme quand il parle musique. Pour découvrir son univers, vous pouvez vous penchez sur Intérieur nuit déjà disponible, et vous pouvez le voir sur scène en première partie de Zazie dans de nombreuses villes. Toutes les dates à retrouver ici.

On vous laisse avec le clip très travaillé du single Les chers leaders.