Des bonnes et des mauvaises nouvelles…

Par Hbpro

Vendredi 22 avril Séance n°21 (plus que 12)

English version

On pourrait dire que cette semaine a été à la fois la meilleure et la pire des semaines.

Commençons par les mauvaises nouvelles.

La mort prématurée de Victoria Wood à l’âge de 62 ans (62 ! – peut-on seulement imaginer toutes les comédies, pièces de théâtre, chansons, tous les sketches, tous les rôles qu’elle aurait pu encore jouer pour nous), sa mort fut l’un de ces événements qui déclenchent une onde de choc et de consternation collective. (NDT: Victoria Wood était une artiste aux multiples talents, très connue et très aimée du public britannique.)

En règle générale, cela ne se produit heureusement pas très souvent. Mais cette année, ce fut une réelle hécatombe. David Bowie (69 ans), Alan Rickman (69 ans), Sir Terry Wogan (77 ans), Victoria Wood et maintenant Prince (57 ans).

Avant l’avènement des réseaux sociaux en ligne, c’était le genre de nouvelles choc que l’on se devait d’annoncer à d’autres. « Tu as entendu la dernière ? »

A présent que nous avons les réseaux sociaux, nous pouvons constater par nous-mêmes les véritables vagues d’émotion qui submergent les pages Facebook de nos amis et les comptes Twitter que nous suivons.

C’est le genre d’histoire qui risque de donner des cheveux blancs aux journalistes de l’information, notamment à ceux des journaux télévisés.

Chaque jour il faut mettre une actu en avant – Elle doit primer sur toutes les autres.

Les journaux télévisés ne peuvent pas tricher comme le font les journaux papier ou les sites Web, en plaçant plusieurs histoires à la une ou sur la page d’accueil, en les dispatchant de façon uniforme ou avec de subtiles nuances de hiérarchie.

Dans un monde plein d’événements dramatiques, comment peut-on décider que la mort d’un artiste doit prévaloir sur les sujets graves de notre planète ?

Il est notoire que les valeurs de l’information sont assez floues, mais en tant que jeune journaliste, j’ai appris que les vraies nouvelles sont celles que les gens partagent les uns avec les autres, en discutant. « Tu as entendu la dernière ? »

Or il se trouve que les nouvelles sont également censées être une sorte de brouillon de l’histoire, une fenêtre ouverte sur le monde, s’érigeant en redresseur de torts, en pilier essentiel de la démocratie – ce que quelqu’un, quelque part voudrait supprimer.

Il ne m’appartient pas de porter de jugement définitif, mais par rapport à l’argent de mon abonnement, la fonction majeure que j’attends des nouvelles, c’est d’exprimer et de partager l’expérience collective. Si ce n’est pas le cas, la connexion avec le public se perd dans la nuit des temps. Les nouvelles commencent alors à se flétrir et finissent par expirer.

Et les bonnes nouvelles dans tout ça ?

L’un de mes amis vient d’avoir une jolie petite fille, tous les étudiants de ma compagne ont brillamment réussi leurs examens d’anglais, le soleil a largement brillé cette semaine, les thyrses commencent à se dresser sur le marronnier d’Inde devant lequel je passe chaque jour et nous sommes le 22 avril.

Cela signifie que cela fait exactement un mois que nous avons commencé ce voyage au pays des rayons. Et nous progressons sans trop d’encombres (sourire) ! Un peu fatigué certes, quelques ronchonnements dans la tuyauterie, mais rien de bien grave.

Pour continuer dans les bonnes nouvelles – les versions anglaise et française de ce blog ont maintenant été vues plus de 1500 fois.

Mille mercis pour votre intérêt et votre soutien. Si vous êtes vous-mêmes en plein « voyage », de quelque nature qu’il soit, j’espère que cela pourra vous aider.

Je vous souhaite un excellent week-end. Si vous courez pour le marathon de Londres, nous vous ferons un coucou au moment où vous passerez devant nous et rendez-vous à l’arrivée.