Pesticides : 400 témoignages de victimes" /> Pesticides : 400 témoignages de victimes" border="0" title="SANTÉ > Pesticides : 400 témoignages de victimes" />
Des pesticides, notamment présents dans le Roundup, sont classés cancérogènes ©afp
"Une odeur terrible est rentrée. Des maux de gorge ainsi que des nausées ont suivi", "Mon mari, lors d’une récolte, a eu d’importantes éruptions cutanées", "Je souffre d’hyperthyroïdie depuis l’année dernière"... La carte interactive mise en ligne permet de consulter les témoignages de riverains et professionnels qui expliquent comment ils se sont retrouvés confrontés aux pesticides. "Il y a un contact personnel pris avec les gens pour recueillir des éléments factuels et vérifier leur identité, confie François Veillerette, porte-parole de Générations futures. Les gens donnent des éléments complémentaires, des photos, des documents qui attestent de l’historique de leur problématique".Pas question de favoriser la quantité au détriment de la qualité : les témoignages doivent être solides, leurs auteurs transparents et présenter de éléments suffisamment cohérents pour être publiés. Le porte-parole ajoute : "à partir du moment où les gens sont exposés à des produits potentiellement dangereux, nous considérons qu'ils sont victimes".Cent nouveaux témoignages200 témoignages sont déjà accessibles sur la carte, l’autre moitié est en cours de validation.L’association a reçu une centaine de témoignages depuis la publication de la carte. L’objectif de Générations futures est de "rendre visibles les victimes de pesticides", qu’il s’agisse de riverains ou de professionnels. L'association a également mis en place une coordination nationale d’organisations locales de soutien aux victimes. La France compte 67 000 tonnes de pesticides par an, deuxième consommateur en Europe.
Le système agricole remis en causeLes agriculteurs qui se déclarent victimes de pesticides sont peu nombreux. Ils ne représentent que 15% des quelque 200 témoignages vérifiés et accessibles sur la carte. Des professionnels qui hésitent encore à se signaler eux-mêmes, d’après François Veillerette : "Il y a une vraie peur de parler de ça dans le milieu professionnel. Quelque part, ça remet en cause le système agricole". AF